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Réforme des retraites : "On ne peut pas passer en force", alerte le député MoDem Philippe Vigier

"On ne peut pas simplement balayer d'un revers de main le dialogue avec les partenaires sociaux, avec le Parlement", affirme le député Modem Philippe Vigier.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'hémicycle de l'Assemblée Nationale. (JULIEN DE ROSA / AFP)

"Nous sommes d'accord pour une réforme des retraites", a affirmé mardi 20 septembre sur franceinfo le député Modem Philippe Vigier, vice-président du groupe Démocrate (MoDem et indépendants) à l'Assemblée nationale, alors que Jean-Paul Mattei, patron des députés MoDem, a annoncé que le groupe centriste, qui fait partie de la majorité, voterait "certainement" contre une réforme des retraites par amendement au projet de budget de la Sécurité sociale, l'une des options envisagées par l'exécutif.

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Pour Philippe Vigier, "on ne peut pas passer en force au détour d'un amendement du projet de loi de financement de la Sécurité sociale sans même discuter de ce que l'on va mettre dans ces amendements avec les partenaires sociaux, avec les parlementaires".

"L'équilibre n'est pas assuré"

Le député MoDem reconnaît "qu'il faut une réforme des retraites, que l'équilibre n'est pas assuré". Il pointe "les difficultés des petites retraites, le taux d'emploi des seniors en France qui est très faible, les critères de pénibilité qui ont été mal définis". Il dénonce par ailleurs, "un problème de méthode" avec laquelle les députés centristes "divergent complètement". "On ne peut pas comme cela, au moment où il y a une réforme de l'assurance chômage qui arrive, simplement balayer d'un revers de main le dialogue avec les partenaires sociaux, avec le Parlement", martèle Philippe Vigier.

"Que l'on ne nous dise pas que c'est pour gagner du temps", s'agace le député MoDem. "Cette réforme, si elle passait dans le fameux projet de loi de financement de la Sécurité sociale cette année, elle ne sera pas appliquée avant 2023." Philippe Vigier insiste sur "une méthode" à mettre en place qui "doit s'appuyer sur ce débat, cette concertation". "Après, s'il y a un désaccord, il faut trancher", ajoute le député centriste. "Bien sûr qu'il faut trancher. Moi, je ne vous dis pas ça pour perdre du temps, ou reculer. Il faut le faire."

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