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Grève contre la réforme des retraites : "C'est un assassinat des ports et en particulier du port de Calais"

La CGT a lancé un appel à bloquer les ports jusqu'à vendredi pour protester contre la réforme des retraites. "C'est assassin", affirme sur franceinfo Jean-Marc Puissesseau, le président-directeur général du port Boulogne/Calais.

Article rédigé par franceinfo
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Des camions à l'entrée du port de Calais (Pas-de-Calais), le 22 novembre 2016. (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Au 42e jour de grève contre la réforme des retraites, la situation se complique pour le transport maritime de marchandises. Une nouvelle opération baptisée "ports morts" a été lancée mardi 14 janvier par la CGT, premier syndicat chez les dockers.

>> Opération "ports morts" : Calais, Dunkerque, Le Havre, Rouen, Saint-Nazaire, La Rochelle et Marseille bloqués

"C'est un assassinat des ports et en particulier du port de Calais", a déclaré mercredi 15 janvier sur franceinfo Jean-Marc Puissesseau, président-directeur général du port Boulogne/Calais.

franceinfo : Quelle est la situation au port de Boulogne/Calais ?

Jean-Marc Puissesseau : La grève de la SNCF est absolument préjudiciable pour le port de Calais pour le ferroutage, c'est-à-dire les remorques qui arrivent sur des trains en provenance d'Italie et d'Espagne. Ce trafic est complètement arrêté depuis le début de la grève puisqu'il n'y a pas de conducteur. On a perdu à peu près 5 000 à 6 000 remorques de camions qui devaient passer par le port de Calais. En ce qui concerne les blocages, Calais n'a pas été entièrement bloqué mais est largement victime des mouvements sociaux engendrés par la CGT. Cela procure des ralentissements de trafic, des détournements du trafic vers des structures voisines de notre port.

Craignez-vous de pâtir à terme de ces mouvements ?

Exactement. Nous avons une grande peur pour l'image du port et des autres. On est très spécifique, c'est du routier. On ne peut pas se permettre d'avoir des ralentissements de camions. A l'heure, arrivent sur le port de Calais, 200 à 250 kilomètres de camion le matin et l'après-midi. S'il y a un ralentissement cela fait des kilomètres de queue. Donc, ce n'est pas bloqué, mais d'un point de vue image de marque cela nous coûte beaucoup.

Avez-vous pu évaluer l'impact financier ?

Aujourd'hui ce sont plusieurs centaines de milliers d'euros qui ne rentrent pas dans les finances du port de Calais et j'espère que cela ne continuera pas parce que c'est assassin. C'est un assassinat des ports et en particulier du port de Calais. On ne peut pas se permettre d'avoir des ralentissements de trafic. C'est vraiment jouer avec le futur économique du port de Calais.

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