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Télétravail : les DRH confrontés à des salariés qui ont déménagé et qui veulent maintenir le travail à distance

À partir du 9 juin, le télétravail n'est plus la norme. Mais, selon une enquête menée par l'Association nationale des directeurs des ressources humaines (ANDRH), 30 % des DRH indiquent être confrontés à des salariés qui demandent à maintenir autant que possible le travail à domicile. 

Article rédigé par franceinfo, Benjamin Illy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une femme en télétravail en juin 2020.  (CLAIRE LEYS / RADIOFRANCE)

À partir du mercredi 9 juin, les règles concernant le télétravail s'assouplissent. Le travail à distance à 100 % quand cela est possible, n'est plus la norme. Désormais, le gouvernement invite chaque entreprise à définir le nombre minimal de jours travaillés à domicile.

Mais après cette longue période de télétravail, certains salariés envisagent ou ont décidé de déménager loin des grands centres urbains. Ils espèrent donc que leurs employeurs maintiendront la possibilité de travailler à distance. Selon une enquête menée par l'Association nationale des directeurs des ressources humaines (ANDRH) auprès de 5 200 adhérents, 30 % des DRH interrogés indiquent être confrontés à ce nouveau phénomène.

"On regarde ça avec prudence."

Benoît Serre, vice-président de l'ANDRH

franceinfo

"On essaie de trouver des solutions mais il ne faut pas non que des choix individuels viennent perturber le fonctionnement collectif de la boîte. C'est l'art de la fonction RH", réagit Benoît Serre, vice-président de l'ANDRH. Il voit plusieurs difficultés. "C'est souvent accompagné d'une demande d'hyper stabilité dans leur organisation : 'Je veux être sûr que je télétravaille tous les vendredis ou tous les lundis', ou je ne sais quel jour." Le collaborateur peut également demander à se faire rembourser ses trajets,"s'il habite très loin, ça peut coûter très cher. Et s'il est loin, cela signifie que la souplesse de son organisation est faible. Autrement dit, vous ne pouvez pas lui dire au dernier moment qu'il faut qu'il soit là tel jour ou tel jour puisqu'il vit à 120 kilomètres". 

Le vice-président de l'ANDRH estime par ailleurs que le salarié sera moins attaché à son entreprise : "Quand il vous annonce ça, vous êtes inquiet parce que cela signifie qu'il est plus volatil et que s'il trouve un boulot plus près de son nouveau logement, il s'en ira". 

Interview de Benoît Serre, vice-président de l'Association nationale des DRH

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