Une couturière, une esthéticienne, une fleuriste ou encore une patronne de bar/tabac... Saint-Georges-du-Vièvre (Eure), village normand de 900 habitants, a une particularité : neuf commerces sur dix sont tenus par des femmes. Noellie Lebrun est la dernière arrivée. Elle, c'est l'enfant du village. Cette ancienne vendeuse dans une jardinerie a racheté cette épicerie tenue par un homme il y a plus d'un an. "Les gens m'ont très bien accueillie, ça marche très bien, j'ai remonté le chiffre. Il suffit de bien gérer son commerce, et après, tout va bien", confie-t-elle.Quinze nouveaux habitants chaque annéeTout va bien pour Andréa Valentin aussi. À 22 ans, c'est la plus jeune des commerçantes. Elle est originaire d'un village voisin. Il y a trois ans, une pancarte "À vendre" attire son regard. Sans la moindre hésitation, elle prend un crédit : "J'avais fait une page Facebook sur laquelle on me disait que Saint-Georges, c'était un trou paumé, et que ça ne marcherait jamais. Les autres esthéticiennes n'avaient pas fonctionné, donc pourquoi moi ça fonctionnerait ? En fait, j'ai plus de prestations, je pratique le piercing, ce qui ne se fait pas dans tous les instituts, donc il y avait des raisons pour que moi ça marche plus que d'autres", analyse-t-elle. À Saint-Georges-du-Vièvre (Eure), la population augmente d'une quinzaine de personnes chaque année. Ces femmes ont contribué à redynamiser leur commune.