Loi Travail : grève reconductible dans 16 des 19 centrales nucléaires françaises dès mercredi soir
Dans un communiqué, la CGT a notamment demandé aux salariés du secteur de l'énergie d'effectuer des coupures ciblées d'électricité et de gaz pour les services de l'Etat et les locaux du Medef.
Pour protester contre la loi Travail, la CGT a voté, mercredi 1er juin, une grève reconductible dans les seize centrales nucléaires sur les dix-neuf que comptent le parc français. La grève doit démarrer ce mercredi soir par une baisse de charge, autrement dit une baisse de la production d'électricité, a appris Reuters de source syndicale.
La fédération CGT Mines Energie a également annoncé que des arrêts de travail pour jeudi, allant d'une heure a minima à la journée entière, avaient été décidés. Ces mouvements de grève, qui toucheront aussi des centrales thermiques et hydrauliques, devraient entraîner des baisses de la production, mais l'ampleur de ces baisses n'était pas encore connue mercredi soir.
Un arrêt de travail de 24 heures a été votée dans six centrales nucléaires (Belleville, Cattenom, Chooz, Dampierre, Flamanville, Paluel), a précisé à Laurent Langlard, porte-parole de la FNME-CGT. Ailleurs, des arrêts de travail de 4h, 8h ou 16h ont été votés, comme au Bugey (4h), à Cruas (8h) ou au Blayais (16h). A Civaux (Vienne), le site sera bloqué à partir de 6h00 et à Gravelines (Nord), un filtrage est prévu à l'entrée avec un arrêt de travail a minima d'une heure.
Les locaux du Medef visés
La CGT a notamment demandé, dans un communiqué, aux salariés du secteur de l'énergie d'effectuer des coupures ciblées d'électricité et de gaz pour les services de l'Etat et les locaux du Medef. Ce qui ne devrait pas améliorer l'ambiance, déjà à couteaux tirés, entre la CGT et le syndicat patronal.
Le 25 mai, les salariés d'au moins 16 des 19 centrales nucléaires françaises avaient voté la grève pour une journée. La branche énergie de CGT avait appelé les salariés du secteur à amplifier la mobilisation.
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