Les référendums d'entreprise, progrès ou régression ?
Christophe Ramaux, membre des Economistes atterrés, et Etienne Lefebvre, rédacteur en chef aux "Echos", débattent des référendums en entreprise sur le plateau du Grand Soir 3 ce mardi 26 janvier.
Si des syndicats représentent 30% des salariés, ils peuvent décider d'organiser une consultation dans une entreprise et potentiellement passer outre les syndicats majoritaires. C'est le nouveau projet de la ministre du Travail Myriam El Khomri.
"Depuis des mois, ce gouvernement tape sans arrêt sur les petits avec l'idée que c'est en baissant les droits qu'on va créer de l'emploi. Pas un mot sur les banquiers, sur la finance", réagit l'économiste Christophe Ramaux. Mais pour Etienne Lefebvre, "ça ne contourne pas les syndicats, ça peut les renforcer".
"Pourquoi pas des référendums sur les salaires des dirigeants ou les dividendes des actionnaires ?"
"Dans l'idée du référendum, il y a quelque chose de juste, qui est l'idée de donner la parole aux salariés, donc de les respecter, concède Christophe Ramaux. Mais pourquoi on ne ferait pas des référendums sur les salaires à donner aux dirigeants ou sur le niveau de dividendes à distribuer aux actionnaires ?", se demande-t-il. "Un référendum n'est pas gagné d'avance", rappelle Etienne Lefebvre. "Ça va rester un moment exceptionnel, à l'initiative des syndicats."
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