Duel d'opinions entre Pierre Gattaz et la CGT sur la réforme du droit du travail
En plein débat sur la réforme du Code du travail, Brut a posé les mêmes questions à Pierre Gattaz, président du MEDEF et Jean-Pierre Mercier, délégué CGT au groupe PSA Peugeot-Citroën.
Réformer la France se fait-il nécessairement au détriment des salariés ?
Pour Pierre Gattaz, la France doit être réformée de manière transparente avec pour vision d’enrichir les entreprises pour faire profiter les salariés. Jean-Pierre Mercier quant à lui ne mâche pas ses mots : "Ce sont les patrons qu'il faut réformer". Pour lui, favoriser ces derniers se fera toujours au détriment des salariés.
La réforme fera-t-elle reculer le chômage ?
C'est la question centrale et l'objectif assumé du gouvernement. Une fois encore, leurs pensées demeurent incompatibles. Le délégué CGT au groupe PSA Peugeot-Citroën considère que la réforme ne sert qu’à enrichir les entreprises en donnant plus de pouvoir au gouvernement; il évoque un "montage patronal et gouvernemental" qui ne se préoccupe pas du chômage. Le président du MEDEF est quant à lui plus optimiste : le chômage baissera. Mais cela ne lui suffit pas : "Il y a aussi la fiscalité qu’il faut baisser", ajoute-t-il.
Et les négociations ?
L'un en est sorti plus frustré que l'autre. Jean-Pierre Mercier déplore qu'elles aient été si "inexistantes" pour son syndicat. Pierre Gattaz s'en félicite : "C'était bien. Il y en a eu quarante. Ca a duré deux mois".
Si Pierre Gattaz ne semble pas entièrement satisfait des réformes entamées par la Loi Travail, il est clair que le gouvernement Macron lui ouvre une brèche.
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