Retard des aides de l'État : l'agriculteur bio qui avait lancé l'alerte a finalement perçu 43 000 euros
La ferme de Benoît Biteau en Charente-Maritime risquait la faillite faute de versement des aides européennes auxquelles il a droit.
Benoît Biteau, paysan bio de Sablonceaux (Charente-Maritime) a finalement perçu des aides européennes, rapporte mardi 28 août France Bleu La Rochelle. L'agriculteur avait lancé l'alerte fin juillet : sa ferme risquait la faillite faute de versement des aides européennes auxquelles il a droit. Il a accumulé 70 000 euros de dettes depuis trois ans, en partie réglées la semaine dernière grâce aux 43 000 euros touchés.
Benoît Biteau menaçait dès juillet de mettre la clef sous la porte au 31 août 2018 s'il ne touchait pas les aides européennes auxquelles il a droit. Grâce à sa mobilisation cet été, relayée sur les réseaux sociaux et sur les médias, le paysan bio a finalement reçu la semaine dernière une partie des aides qu'il doit toucher au titre de la PAC, la Politique agricole commune, que l'État tardait à lui verser.
Un "sabotage en règle" du développement de l'agriculture bio
Sur les 70 000 euros de retards de paiement, il a perçu 43 000 euros au titre des années 2015 et 2016, mais rien encore pour 2017. S'ajoutent à cette somme 32 000 euros issus de la cagnotte solidaire lancée par l'agriculteur sur Internet et à laquelle 2 000 personnes ont participé.
Selon Benoît Biteau, l'État met en avant un "argument fallacieux" lorsqu'il parle de problème de logiciel. "En vérité, on a un sabotage en règle du développement de ce modèle agricole" biologique, dénonce-t-il en pointant du doigt les lobbies de la chimie et du productivisme autour du ministère de l'Agriculture.
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