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Depuis Madrid, Nicolas Sarkozy relativise encore la perte du triple A

En voyage officiel en Espagne, pays dont la note a également été dégradée par Standard & Poor's, Nicolas Sarkozy a insisté sur le fait qu'il fallait aborder la situation "avec sang froid".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Nicolas Sarkozy lors d'une conférence de presse à Madrid, en Espagne, le 16 janvier 2012.  (JMPIERRE-PHILIPPE MARCOU / AFP)

Pour deux agences sur trois, la France conserve son triple A. C'est sur ce constat que Nicolas Sarkozy a insisté, trois jours après la dégradation de la note de la France, de AAA à AA+,  par Standard & Poor's. Depuis Madrid où il a reçu la Toison d'Or, prestigieuse décoration espagnole, le président français a voulu dédramatiser les sanctions imposées aux neuf pays européens, dont la France et l'Espagne.

Nicolas Sarkozy a commencé par sèchement remettre en place un journaliste de l'agence Reuters qui l'interrogeait sur les conséquences de cette perte du triple A . "Vous n'avez pas eu les dernières informations", lui a-t-il répondu, en référence à la décision de l'agence Moody's de maintenir la note AAA de la France.

Nicolas Sarkozy retoque un journaliste qui l'interroge sur le triple A (Francetv info)

De nouveau interrogé sur la dégradation de Standard & Poor's, Nicolas Sarkozy a fini par répondre aux questions, considèrant que "sur le fond des choses, ça ne change rien" : "Nous devons réduire les déficits, réduire les dépenses, améliorer la compétitivité de nos économies pour retrouver la croissance." Une croissance qu'il veut "nouvelle", face à une crise "sans précédent".

L'Espagne favorable à la taxe Tobin

Le chef de l'Etat a également confirmé que la réunion prévue entre la France, l'Italie et l'Allemagne a été reportée au mois de février. Officiellement pour ne pas multiplier les rencontres avant le sommet européen du 30 janvier. Officieusement sur demande française pour des problèmes de politique intérieure, selon le gouvernement italien.

Nicolas Sarkozy s'est entretenu au cours de sa visite avec le nouveau Premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, qui a déclaré soutenir l'idée d'une taxe Tobin. Cet impôt sur les transactions financières est idée mise en avant depuis la fin décembre 2011 par le Président français.

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