Taxe sur le gazole non routier : le secteur du bâtiment demande la suppression de sa hausse pour tous

La Capeb réagit aux annonces de Gabriel Attal, lundi dans un communiqué. La confédération s'inquiète de la suppression de la hausse de la taxe sur le GNR pour le secteur agricole qu'elle considère comme une "iniquité".
Article rédigé par franceinfo
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Des ouvriers travaillent sur un chantier de Troyes (Aube), le 22 avril 2020. (MAXPPP)

Le secteur du BTP demande au gouvernement la suppression, pour tous, de la hausse de la taxe sur le gazole non routier (GNR), écrit lundi 29 janvier, la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) dans un communiqué.

Alors que le Premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé la suppression de la hausse de la taxe sur le GNR pour le secteur agricole, la Capeb fait part de son "incompréhension" face à ce qu'elle considère comme une "iniquité".

"Face à l’ampleur des défis à relever, comment comprendre le 'deux poids deux mesures' du gouvernement", s'alarme la Capeb qui constate "de fait, une fiscalité à plusieurs vitesses à l’encontre de secteurs pourtant logés à la même enseigne".

La menace de nouvelles manifestations

"Le secteur du BTP avait déjà consenti à un accord plus ambitieux du point de vue environnemental mais plus coûteux pour les professionnels par rapport au monde agricole en acceptant de voir ses taxes remonter en sept ans jusqu'au niveau normal", rappelle la Confédération. Elle rappelle que "la trajectoire de hausse progressive du gazole non routier" était justifiée par la "capacité collective à relever les défis environnementaux et énergétiques". Elle refuse que "cet objectif repose désormais sur les épaules des entreprises du BTP".

La Capeb avertit le gouvernement que "la tentation est forte" pour le secteur, d'exprimer son incompréhension "dans la rue, puisque cette forme d’expression semble désormais l’emporter sur une stratégie responsable et collective de sortie indispensable des énergies fossiles".

"Les 620 000 entreprises artisanales du bâtiment ne peuvent entendre que 400 000 entreprises agricoles soient privilégiées sous prétexte qu’elles ont engagé un rapport de force contestataire aussi justifié soit-il", ajoute la Capeb qui pointe une "situation inacceptable".

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