Colère des agriculteurs : la FNSEA, les Jeunes Agriculteurs et la Confédération paysanne appellent à poursuivre la mobilisation

La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs, après avoir interrogé leurs adhérents, ont pris "la décision de poursuivre cette mobilisation", a déclaré vendredi le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, à la suite des annonces de Gabriel Attal.
Article rédigé par franceinfo
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Le président de la FNSEA Arnaud Rousseau et son homologue des Jeunes Agriculteurs Arnaud Gaillot, le 25 janvier 2024 à Nitry (Yonne). (ARNAUD FINISTRE / AFP)

"Ce qui a été dit ce soir ne calme pas la colère, il faut aller plus loin." Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a annoncé, vendredi 26 janvier dans le JT de 20 heures de TF1, la volonté "de poursuivre cette mobilisation", malgré les annonces de Gabriel Attal destinées à apaiser les agriculteurs qui expriment leur exaspération depuis huit jours. La poursuite de la mobilisation est "une décision difficile mais nécessaire", a déclaré Arnaud Rousseau. Il est rejoint sur ce point par les Jeunes Agriculteurs (JA). "Le mot d'ordre est de continuer la mobilisation", a déclaré sur BFMTV Arnaud Gaillot, le président des JA.

"Les annonces du Premier ministre ne répondent pas à la totalité des questions que nous nous posons", a expliqué Arnaud Rousseau, qui estime que "beaucoup de choses n'ont pas été abordées" dans son discours. "Dès ce soir, il va y avoir des roulements" sur les blocages, a précisé le leader syndical. "Nous appelons encore une fois à ne pas utiliser la violence, à ne pas déraper, a-t-il insisté. Nous proposons au Premier ministre de venir à sa rencontre dès demain matin."

Se mobiliser "pour des changements de fond"

De son côté, Véronique Marchesseau, secrétaire générale de la Confédération paysanne, a également annoncé, sur franceinfo, la poursuite de la mobilisation. "Nous n'avons pas obtenu ce que nous voulions, notamment sur une autre façon de concevoir les relations commerciales et d'avoir une protection de nos prix de vente", a-t-elle expliqué. "Ce qu'on attendait, c'est qu'ils nous disent (...) que les prix prennent en compte les coûts de production ainsi que la rémunération de notre travail", a-t-elle détaillé.

Concernant la loi Egalim, que Gabriel Attal veut faire mieux respecter en contrôlant plus et en sanctionnant plus, la syndicaliste estime que "cela aura un petit peu de poids", mais que "la loi d'aujourd'hui sur les négociations commerciales n'était déjà pas suffisante. C'est normal que [les entreprises] soient punies mais ça reste insuffisant pour nous donner un avenir." "Nous allons continuer à nous mobiliser pour des changements de fond de l'encadrement de l'agriculture", a-t-elle conclu.

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