Colère des agriculteurs : l'urgence de fixer un prix plancher est pour "la filière laitière et la filière viande", estime Agnès Pannier-Runacher

La ministre déléguée à l'Agriculture estime que "toutes les filières ne peuvent pas forcément rentrer dans cette logique".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Emmanuel Macron échange avec des agriculteurs à l'ouverture du Salon de l'agriculture, à Paris, le 24 février 2024. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Les filières prioritaires pour fixer un prix plancher afin de répondre à la colère des agriculteurs sont "la filière laitière et la filière viande", estime Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture, invitée ce vendredi midi de l'émission Ma France sur France Bleu. Le président Emmanuel Macron a annoncé samedi dernier en ouverture du Salon de l'agriculture la mise en œuvre de prix planchers pour garantir un revenu décent aux agriculteurs.

Des prix en dessous desquels les industriels de l'agroalimentaire, les transformateurs, les distributeurs ne pourront pas descendre. Mais la ministre déléguée à l'Agriculture, Agnès Pannier-Runacher estime que "toutes les filières ne peuvent pas forcément rentrer dans cette logique". "Cette marche en avant doit être pour tous les contrats et pour les filières qui en ont besoin", complète-t-elle.

"Que ça protège les agriculteurs"

Dans les urgences, la ministre inscrit comme prioritaires "la filière laitière et la filière viande" qui sont aujourd’hui concernées par la loi Egalim, censée protéger les revenus des agriculteurs. "Dans le lait 90% des volumes sont contractualisés, dans la viande c’est seulement 25%", détaille la ministre. Quant aux céréaliers, les faire entrer dans la loi Egalim, "c’est un travail qu’on a à faire avec eux. Je ne vais pas faire le bonheur des agriculteurs malgré eux", poursuit Agnès Pannier-Runacher.

"C’est filière par filière qu’on doit construire notre démarche de politique publique et faire en sorte que chaque solution soit adaptée à chaque filière"

Agnès Pannier-Runacher

sur France Bleu

"Ce qu'on veut, c'est que cela s'applique et que ça protège les agriculteurs et que cela renforce leurs rapports de force vis-à-vis de la grande distribution et des transformateurs. À la fin, ce qui compte, c'est qu'il y ait des revenus dans les cours de ferme et qu'ils soient cohérents avec les investissements et les charges à payer", conclut la ministre déléguée.

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