Crise grecque : Juncker se sent "trahi", Obama et Hollande mobilisés
Alors que l'incertitude des marchés financiers est palpable depuis ce matin, les investisseurs redoutant une sortie de la Grèce de la zone euro, la diplomatie européenne multiplie les déclarations pour tenter de convaincre Athènes de revenir à la table des négociations avant d'être en défaut de paiement.
La Grèce, à court de liquidités, a jusqu'à mardi 30 juin, 23h59, pour rembourser 1,6 milliard d'euros au FMI. Une échéance qui semble impossible à tenir, d'autant que faute d'accord sur un plan de réformes, l'Eurogroupe a refusé samedi toute extension de prêt. Un plan de réformes qui sera soumis par référendum au peuple grec dimanche prochain.
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Résumé des dernières 24h:
Les bourses européennes ont ouvert en forte baisse, surprise par les annonces de dernières minutes d'Alexis Tsipras. A Paris, le CAC 40 a chuté à 4,75% avant de remonter tout doucement dans la matinée. Face à la fébrilité des marchés européens et asiatiques, les dirigeants européens tentent de rassurer. François Hollande affirme que l'économie française est "robuste". Le gouvernement grec a décidé, dimanche soir, de fermer jusqu'au 6 juillet les banques du pays et de limiter les retraits de capitaux à 60 euros par jour et par personne. La bourse d'Athènes restera close jusqu'au 7 juillet.
21h19 :Standard & Poor's abaisse la note souveraine de la Grèce après l’annonce du référendum. La note passe de CCC à CCC- .L’agence de notation estime que la probabilité d'une sortie de la Grèce de la zone euro est à présent de l'ordre de 50%.
20H50 : 17.000 personnes, selon les chiffres de la police, ont manifesté en Grèce en faveur du "non" au référendum. 13.000 manifestants à Athènes et 4.000 à Thessalonique dans le nord du pays. Ils ont dénoncé le "chantage" des créanciers.
18h45 : Sur France Info, Gabriel Colletis donne son avis sur la crise grecque. Cet expert en économie à l'université de Toulouse conseille le gouvernement d'Alexis Tsipras. Ce professeur propose une solution, "que les créanciers de la Grèce deviennent ses investisseurs" .
18h43 : Le ministre russe des Affaires étrangères fait savoir qu'il comprend bien la politique de Tsipras et qu'il espère que Bruxelles évitera un scénario aux conséquences néfastes pour la Grèce.
18H30 : Bilan boursier de ce lundi. En clôture, les places européennes étaient toutes nettement dans le rouge mais réduisaient leurs pertes. La Bourse de Francfort perdant 3,56%, Paris 3,74%, Londres 1,97%, Madrid 4,56%.
17H30 : A Milan, la bourse clotûre en baisse de plus de 5%.
16H25 : François Hollande et Barack Obama disent "conjuguer leurs efforts pour favoriser une reprise des discussions" entre la Grèce et ses créanciers. Les deux présidents ont eu un entretien dans ce sens à l'initiative d'Obama qui plaide pour le maintien de l'intégrité de la zone euro.
13h00 : Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, s'est dit lundi "profondément affligé, attristé par le spectacle qu'a donné l'Europe samedi dernier. En une seule nuit, la conscience européenne a pris un sacré coup, la bonne volonté s'est quelque peu évaporée, des égoïsmes ont pris le dessus" a-t-il déclaré. Jean-Claude Juncker qui se sent "trahi" parce qu'on n'a pas suffisamment pris en compte ses efforts et ceux des autres institutions impliquées dans le dossier grec.
Athènes a quitté la table des négociations "avant que l'accord soit finalisé ", a-t-il dit, s'adressant indirectement à Alexis Tsipras. Les créanciers ne proposent pas "un paquet d'austérité stupide ", a lancé le président de la Commission européenne, appelant le peuple grec à voter "oui" aux propositions des créanciers. "Je demande au peuple grec de voter oui, quelle que soit la question ."
"Je n'ai pas de nouvelles propositions à faire aujourd'hui ", a-t-il ajouté, tout en indiquant que l'Eurogroupe était prêt à parler des mesures d'allègement de la dette grecque dès cet automne.
12h40 : Alors que plane le risque d'un "Grexit", Angela Merkel affirme que l'échec de l'euro serait celui de l'Europe et appelle au "compromis". "Si l'euro échoue, l'Europe échoue ", a déclaré lundi la chancelière allemande devant des représentants de son parti conservateur à Berlin. "Si nous perdons la capacité à trouver des compromis, alors l'Europe est perdue ", a-t-elle dit.
#Athenes, rideaux de fer devant les banques #Greferendum @franceinfo pic.twitter.com/N8iouxsi9W
— Isabelle Chaillou (@isa_chaillou) June 29, 2015
11h50 : Point sur les marchés européens à la mi-journée.
A Francfort, le Dax perd 3,06%. La place parisienne chutait de 3,18%. Londres de 1,57% et Madrid et de 3,68%. Des chiffres bien meilleurs que ceux de l'ouverture. Cela montre que les bourses ont toutes étaient fortement destabilisées mais pas coulées par les annonces de dernières minutes du gouvernement grecque et la crainte d'une sortie de la zone euro.
11h45: Depuis ce matin, la crise grecque crée une véritable inquiétude sur l'ensemble des marchés boursiers, en Asie et en Europe. "Les marchés ne s'attendaient pas à ce référendum" et la fermeture des banques a estimé Alain Crouzat, président de Monségur finance, spécialiste de la gestion d'actifs financiers.
11h41 : Angela Merkel, la chancelière allemande, souhaite que la Grèce trouve elle même un moyen de sortir de la crise. C'est ce qu'elle a répété au cours d'une réunion avec les dirigeants de son parti, la CDU. Pour autant, Angela Merkel reste "évidemment disposée" à discuter avec les dirigeants grecs.
11h20 : La BCE se prononcera mercredi 1 juillet sur un possible relèvement du plafond des liquidités d'urgence accordées aux banques grecques, comme elle l'a fait plusieurs fois ces dernières semaines. Le gouvernement d'Athènes lui demandait de confirmer son engagement avant le référendum prévu dimanche 5 juillet.
10h35 : Les effets du discours de François Hollande se font sentir très rapidement. Le CAC 40 se raffermit, avec une baisse de 3% contre 4,75 à l'ouverture. La situation reste compliqué à Lisbonne, la place européenne la plus touchée, avec une baisse de 3,78% à 10h30.
10h27 : A l'issue du conseil restreint à l'Elysée François Hollande a pris la parole quelques minutes et détaillé sa position sur la situation économique de la Grèce et de l'Union Européenne. Il a d'abord adressé un message aux dirigeants grecs : "n ous étions tout près d'un accord. (...) La France est pour que la Grèce reste dans la zone euro mais il faut une volonté commune."
Aujourd'hui l’économie française est plus robuste qu’il y a 4 ans et n’a rien à craindre de ce qui pourrait se produire. #Grèce
— François Hollande (@fhollande) June 29, 2015
Et puis le président de la République a souhaité rassurer les Français et acteurs économiques : "des mesures très importantes ont été prises pour consolider la zone euro" et d'ajouter que l'économie française est "robuste" et "n'a rien à craindre".
10h10: Les bourses de Shanghai et Hong Kong clôturent en baisse. 3,34% pour Shanghai et 2,61% pour Hong Kong.
09h55 : Le CAC 40 est actuellement remonté à 3,70% mais le marché est en berne. Toutes les banques subissent de très lourdes perdent, environ de 5%. En revanche, l'euro reste ferme et se négocie à 1,1070 dollars.
09h40 : A Athènes, les Grecs se retrouvent à la porte de leur banques, fermées jusqu'au 6 juillet.
Clients devant les portes fermées de la National Bank of Greece #Greferendum #BankHoliday pic.twitter.com/9m30Dgtqmm
— Isabelle Chaillou (@isa_chaillou) June 29, 2015
La Grèce entame une semaine particulièrement mouvementée qui va, bien sûr, peser lourdement sur le résultat du référendum de dimanche 5 juillet. "C'est une erreur d'avoir fermer les banques, explique Yogos, un partisan du "Non". De cette façon Alexis Tsipras s'assure une victoire du "Oui" aux réformes proposées par nos créanciers."
09h25 : A Madrid, le gouvernement reste optimiste. Luis de Guindos, ministre de l'Economie espagnol, a déclaré qu'il y avait encore du temps pour aboutir à un accord sur la Grèce. "Le programme grec reste en place jusqu'à la fin de la journée de mardi, donc nous avons 48 heures (..) je n'exclus pas qu'il puisse y avoir un accord."
09h22 : A Berlin, Angela Merkel va réunir les dirigeants des principaux partis politiques du pays à midi. Et pour beaucoup, le dénouement de la crise grecque est entre les mains de la chancelière allemande :"C'est elle qui détient la clé", lançait Yanis Varoufakis, le ministre des Finances grec, dimanche dans la presse germanique.
09h20 : La Bourse d'Athènes restera fermée jusqu'au 7 juillet. Le conseil d'administration de la Bourse d'Athènes s'est réuni ce lundi matin et "a décidé que le marché (...) resterait fermé durant toute la durée de la vacance bancaire régie par l'arrêté législatif".
09h04 : Début du conseil restreint convoqué par François Hollande, à l'Elysée. Le président de la République veut faire le point sur la crise grecque et l'avenir de la zone euro. A ses côtés, le Premier ministre, les ministres des Finances, de l'Economie et le secrétaire d'Etat aux Affaire européennes.
Le président @fhollande tient actuellement un Conseil restreint sur la Grèce pic.twitter.com/4uv0PScrpq
— Élysée (@Elysee) June 29, 2015
09h00 : L'inquiétude de voir la Grèce quitter la zone euro gagne les places économiques européennes.
A la bourse de Paris, le CAC 40 chute dès l'ouverture de 4,75%.
A Francfort, le Dax perd 3% en seulement quelques minutes
A la City à Londres, les valeurs ont plongé de 2,20% d'un coup.
La plus importante baisse est intervenue à Lisbonne où l'indice a baissé de 5,57%.
08h43 : Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, doit faire une annonce vers 12h45. Selon Pierre Moscovici, commissaire européen aux Affaires économiques : "Juncker va indiquer la voie à suivre".
Le Président @JunckerEU fera annonce à 12h45 sur la voie à suivre avec #Grèce. Les dernières prop. @EU_Commission sont connues et publiées
— Pierre Moscovici (@pierremoscovici) June 29, 2015
07h45 : Pour Florian Philippot, vice-président du Front national et invité politique de France Info, "on s'achemine vers une sortie de la Grèce de la zone euro. (...) J'espère que l'on va assister au premier recul historique de l'Union Européenne."
05h43 : Les répercussions se font sentir sur l'ensemble des marchés asiatiques, pris de panique. A Shanghai, la bourse plonge de façon spectaculaire de plus de 3,75% malgré une augmentation en début de séance. Elle n'a pas résisté aux inquiétudes persistantes des marchés du monde entier.
En Chine à Schenzen, l'indice a perdu 5,93%.
02h01 : La bourse de Tokyo s'effrondre de 1,9% dès l'ouverture, puis de 2,9%. Le Nikkei est plombé par le yen mais surtout par la crise grecque. Juncker
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