Dans l'un des bureaux de vote de Mamoudzou ce dimanche matin, il n'y a pas foule. Les rares électeurs sont convaincus de la nécessité d'être là. Le scrutin s'est déroulé sous haute surveillance. Il y a eu très peu d'incidents signalés. Mais la crise sociale qui secoue Mayotte depuis un mois a produit ses effets. L'abstention a bondi de douze points depuis la dernière législative. Certains électeurs ont choisi de boycotter les urnes. D'autres ont été gênés par les barrages installés par des contestataires très remontés.Nouvelles mesures annoncéesDans la journée, la ministre des Outre-mer a rendu public une série de mesures visant à apaiser la contestation : plus de gendarmes et policiers envoyés à Mayotte et plus de moyens pour lutter contre l'immigration clandestine. Le second tour aura lieu dimanche 25 mars. Il verra s'affronter Ramlati Ali, candidate sans étiquette arrivée en tête ce dimanche et Elad Chakrina, candidat les Républicains. D'ici là, la grogne sociale pourrait se durcir.