Le gouvernement annonce 12 millions d'euros de subventions pour inciter à l'ouverture de commerces ruraux
Une enveloppe globale de 12 millions d'euros pour l'année 2023. Le gouvernement a annoncé, mercredi 22 février, un plan d'aide à l'installation de commerces dans les villages qui en sont dépourvus. Ce plan doit permettre d'accompagner un projet jusqu'à 80 000 euros pour un commerce physique et 20 000 euros pour un commerce itinérant, notamment l'acquisition du véhicule professionnel de tournée, "dans une limite de 50% des dépenses d'investissement".
"L'Etat apportera un soutien à l'installation en ruralité de commerces sédentaires multiservices ainsi que de commerces itinérants permettant de desservir plusieurs communes rurales", écrivent les ministres déléguées au Commerce, Olivia Grégoire, et aux Collectivités territoriales et à la Ruralité, Dominique Faure, dans un communiqué. L'objectif évoqué est "d'apporter rapidement aux habitants de 1 000 communes rurales une offre commerciale", précise Olivia Grégoire.
Un guichet d'inscription ouvert à partir du 1er mars
Dans le détail, l'acquisition d'un local et sa remise en état "pourront être prises en charge à hauteur de 50% dans une limite de 50 000 euros", l'"aménagement du local et l'acquisition de matériel professionnel" pourra être pris en charge à hauteur de 20 000 euros, voire 25 000 euros "si le projet présente un intérêt particulier en matière de développement durable, ou un caractère innovant dans son modèle économique". Sont cités comme exemples "circuits courts, insertion de publics défavorisés, implication du tissu associatif local, expérimentation d'un lieu de collecte mutualisé pour les commandes numériques".
Ce programme "s'adresse à des porteurs de projets qui peuvent être publics ou privés, étant précisé que les porteurs privés devront nécessairement disposer de l'appui de la commune d'implantation", précise le gouvernement, selon qui le guichet d'inscription, auprès des préfectures, s'ouvrira le 1er mars. Les préfectures doivent rassembler les dossiers à l'échelle de leur département, dans une logique de "répartition géographique équilibrée" et faire une première sélection avant de la faire remonter au niveau des ministères, a précisé le cabinet d'Olivia Grégoire. Ce sont plutôt des commerces alimentaires qui sont ciblés.
"J'ai quelques réserves", a réagi le président de l'Association des maires ruraux de France jeudi sur franceinfo. Michel Fournier estime que "s'il n'y a pas de commerces à certains endroits, c'est parce que ce serait difficile d'en vivre. Il ne faut donc pas qu'une mesure alléchante comme celle-ci entraîne des personnes à se dire 'pourquoi pas' et finalement arrêter au bout de très peu de temps."
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