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Assises du Commerce : en Moselle, Forbach a "davantage de vie en centre-ville, malgré la pandémie", atteste son maire

Manager de centre-ville, gratuité du stationnement, taxe sur les locaux vides.... Autant d'actions entreprises par la ville de Forbach pour redynamiser son centre-ville.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Alexandre Cassaro, maire LR de Forbach, le 17 février 2020. (CÉCILE SOULÉ / RADIO FRANCE)

"Malgré la pandémie, la situation s'est améliorée, il y a davantage de vie au centre-ville" de Forbach (Moselle), avec "une baisse de la vacance commerciale", selon son maire LR, Alexandre Cassaro, invité mercredi 1er décembre de franceinfo à l'occasion de l'ouverture des Assises du Commerce. Durant trois semaines, sous l'égide de Bercy, plusieurs centaines de commercants se retrouvent, notamment pour trouver et partager des solutions de redynamisation des centres-villes des villes moyennes, confrontées à la concurrence du commerce en ligne et des centres commerciaux.

Alexandre Cassaro assure que Forbach, ville moyenne de 22 000 habitants, ne compte plus que 70 locaux vides en centre-ville, contre 83 en 2020. Cette baisse est notamment dûe à à l'intégration de la ville dans le plan Action Coeur de Ville, qui accompagne depuis 2017, 222 communes de taille moyenne (moins de 100 000 habitants) avec des investissements de cinq milliards d'euros pour redynamiser les centres-villes.

franceinfo : Où en êtes-vous à Forbach ? Quel est le taux de vacance commerciale aujourd'hui  ?

Alexandre Cassaro : Malgré la pandémie, la situation s'est améliorée. À l'été 2020, nous avions 83 cellules, locaux commerciaux vides. Aujourd'hui, nous en avons 70. Cette réduction de la vacance des locaux commerciaux est à mettre au crédit des actions que nous avons mises en place. D'abord le recrutement d'un manager de centre-ville, qui est là pour faciliter la mise en relation entre les porteurs de projet et les propriétaires des locaux vides. Ensuite la gratuité du stationnement durant deux heures, sur des zones bleues. Et puis une taxe sur les locaux vides, qui vise les propriétaires.

"On a constaté qu'un certain nombre de porteurs de projets avaient des idées très intéressantes de commerces indépendants. Mais ils ne pouvaient pas s'installer parce que le loyer proposé était trop élevé."

Alexandre Cassaro, maire de Forbach

à franceinfo

Les actions déjà en place n'étaient pas assez dissuasives pour les propriétaires. Grâce à cette taxe, nous projetons que les propriétaires puissent soit baisser le montant du loyer, soit vendre leurs cellules commerciales.

Souffrez-vous particulièrement de la concurrence du commerce en ligne et des hypermarchés en périphérie ?

Nous n'avons pas d'ennemis en particulier. Je pense qu'il y a une véritable complémentarité entre le commerce de centre-ville et celui que l'on peut trouver dans une zone commerciale, ou bien le e-commerce. On peut proposer au centre-ville ce qu'on ne pourra pas trouver sur Internet : une déambulation, un achat plaisir, une expérience client qu'on ne trouvera pas ailleurs. Certes, il y a peut-être une différence de tarif entre un commerce indépendant, qui propose des produits de qualité, avec davantage de valeur ajoutée, plutôt que des produits grand public et de grande consommation. Mais justement, si on souhaite faire revivre notre centre-ville, il faut que nous apportions nous aussi, grâce à la force publique, une véritable valeur ajoutée, faire en sorte que l'expérience client soit agréable. Il faut qu'il puisse découvrir les produits, passer un bon moment, prendre un verre en terrasse, accéder facilement à la culture.

Forbach est une ville frontalière de l'Allemagne. Ressentez-vous la concurrence des commerces outre-Rhin ?

Il est vrai que nous avons aussi été confrontés à cette problématique d'évasion commerciale vers l'Allemagne. Elle peut être une menace, mais les tarifs ne sont pas si différents de part et d'autre de la frontière. Ca peut être aussi une opportunité. De la même manière que le consommateur français peut être attiré par l'exotisme des produits allemands, il y a le consommateur sarrois, allemand qui peut lui aussi être attiré par l'exotisme des produits français. Nous travaillons à la mise en place d'un marché des saveurs mensuel et nous en ferons la communication sur tout notre espace transfrontalier.

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