Renault : le gouvernement valide le prêt garanti de 5 milliards d'euros
Le groupe automobile a présenté vendredi un plan d'économies confirmant la suppression d'environ 15 000 emplois dans le monde, dont 4 600 en France.
Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le maire va valider mardi 2 juin le prêt garanti par l'Etat de 5 milliards d'euros pour aider le constructeur automobile Renault à traverser la crise du coronavirus, a fait savoir Bercy. Le ministre "a demandé à ce que s'ouvre immédiatement un dialogue social et technique, pour mettre au point un projet industriel d'avenir (...) qui devra garantir à long terme, au-delà de 2023, l'emploi et le niveau d'activité industrielle sur le site de Maubeuge (Nord) et son territoire", a précisé le ministère de l'Economie.
L'État avait d'ores et déjà annoncé qu'il était prêt à soutenir Renault, dont il détient 15% du capital. Lors d'un déplacement à Etaples (Pas-de-Calais), Emmanuel Macron avait affirmé que ce prêt serait assuré si "l'ensemble des salariés (des sites) de Maubeuge et de Douai" pouvaient avoir "toutes les garanties sur leur avenir".
Un plan d'économies et de restructuration d'usines
Le groupe automobile a présenté vendredi un plan d'économies confirmant la suppression d'environ 15 000 emplois dans le monde, dont 4 600 en France, "sans licenciement sec". Renault, qui souffre de surcapacités de production au niveau mondial, avait annoncé en février ses premières pertes en dix ans, une situation aggravée par l'épidémie de Covid-19.
Le constructeur automobile a aussi confirmé un projet de restructuration de six usines en France. Plusieurs hypothèses de travail sont listées pour optimiser son appareil industriel, dont la création d'un pôle d'excellence dans l'électrique et l'utilitaire à partir des deux usines de Douai et Maubeuge dans le Nord.
L'activité et l'emploi sur le site de Maubeuge (Nord), seront maintenus "au-delà de 2023", a assuré mardi Xavier Bertrand, le président des Hauts-de-France, à l'issue d'une réunion à Bercy en présence notamment de Bruno Le Maire, de la direction de Renault et des syndicats.
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