Cet article date de plus de huit ans.

Baisse d'impôt, réduction du déficit, embauches chez les forces de l'ordre... Les principales mesures du budget 2016

Définitivement adopté jeudi, le budget 2016 comprend des réformes touchant au montant de l'impôt sur le revenu, à la baisse des charges pour les entreprises ou encore à des mesures d'économies drastiques.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Le secrétaire d'Etat au Budget Christian Eckert, le 3 novembre 2015 à l'Assemblée nationale à Paris. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Le Parlement a adopté définitivement, jeudi 17 décembre, par un ultime vote de l'Assemblée, le projet de budget de l'Etat pour 2016. L'Assemblée a eu le dernier mot de ce marathon législatif long de plus de deux mois, mettant fin à un bras de fer avec le Sénat. Francetv info reprend les principales mesures contenues dans ce budget.

Une baisse d'impôt pour 8 millions de foyers

C'est la mesure phare de ce budget 2016 : plus de 8 millions de foyers vont bénéficier l'an prochain d'une baisse de l'impôt sur le revenu de plus de deux milliards d'euros. Annoncée au mois d'août par François Hollande, cette réforme porte à cinq milliards au total la baisse d'impôt consentie aux ménages en deux ans.

Selon Michel Sapin, le ministre des Finances, "trois millions de ménages qui n'étaient pas concernés par les précédentes mesures" devraient constater des baisses d'impôts sur le revenu l'an prochain. Le gouvernement affirme que "le gain sera de l'ordre de 200 à 300 euros pour un célibataire et de 300 à 500 euros pour un couple".

Un déficit "en baisse"

Le déficit public, qui doit être ramené à 3,3% du Produit intérieur brut selon les prévisions du gouvernement, "poursuit sa baisse" et la dépense publique "progresse à un rythme historiquement bas", a affirmé dans l'hémicycle le secrétaire d'Etat au Budget Christian Eckert.

Le président de la commission des Finances Gilles Carrez, député des Républicains, s'est toutefois dit "moins optimiste", notamment sur les recettes fiscales. Il a aussi relativisé tout succès sur le déficit, notant que "la France aura connu la réduction de déficit la plus faible" dans la zone euro en 2015, de 0,1 point à 3,8% du PIB.

Des gestes pour les entreprises...

Dans la foulée de la mise en application du pacte de responsabilité, le budget 2016 a réservé plusieurs mesures destinées aux entreprises, notamment une baisse des prélèvements pour un montant total de 33 milliards d'euros. Au grand dam notamment du Front de Gauche, hostile à des "aides sans contrôle, sans sélectivité, sans effet sur l'investissement et les créations d'emplois".

... et pour contenter la majorité

Ce dernier budget de plein exercice du quinquennat de François Hollande, construit sur l'hypothèse d'une croissance de 1,5%, a été marqué par des gestes pour intégrer plusieurs doléances de députés de gauche, notamment sur des questions qui ont agité les rangs de la majorité, comme les impôts locaux des retraités, la dotation globale de fonctionnement pour les collectivités ou encore la CSG.

L'Etat se serre encore la ceinture

Ce projet de loi de finances poursuit le plan d'économies de l'exécutif, tablant sur 16 milliards d'euros économisés l'an prochain, dont 8,6 milliards pour l'Etat et ses opérateurs ainsi que les collectivités locales. Pour 2016, le déficit public français devrait être de nouveau en baisse d'un milliard d'euros par rapport à 2015 et devrait atteindre 72 milliards d'euros, son niveau le plus bas depuis 2008.

Des mesures d'exception après les attentats

Mais les attentats du 13 novembre ont eu un impact sur ce budget et se sont traduits, dans le sillage des annonces de François Hollande devant le Congrès réunis à Versailles, par une série de mesures : 5 000 emplois de gendarmes et de policiers vont être créés d'ici deux ans, 2 500 dans le domaine de la justice, 1 000 autres pour les douanes. Le président de la République a également promis que la Défense ne connaîtrait aucune réduction d'effectif jusqu'en 2019.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.