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Budget 2024 : le gouvernement veut créer une nouvelle taxe sur les autoroutes et les grands aéroports

Le ministre des Finances, Bruno Le Maire, a assuré, mercredi, que cette hausse ne se répercuterait "pas sur l'usager".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des voitures arrivent à une barrière de péage autoroutière, le 2 septembre 2023, en Indre-et-Loire. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)

Il veut "que ceux qui polluent davantage contribuent davantage". Le gouvernement prévoit d'instaurer une nouvelle taxe sur les concessions autoroutières et les grands aéroports en 2024, a-t-il annoncé, mercredi 27 septembre, en présentant son projet de budget"La taxe sur les infrastructures de transport de longue distance sera effectivement mise en place", pour des recettes espérées de 600 millions d'euros annuels, a déclaré le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire. 

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La route et l'aérien "sont des infrastructures de transport polluantes", a défendu le ministre. Pour lui, une telle taxe constitue "le meilleur des financements" pour les investissements "extrêmement élevés" et "impératifs" pour la transition écologique. Seuls les aéroports et les concessions affichant un certain chiffre d'affaires et niveau de rentabilité seront concernés. L'idée d'une taxe sur les billets d'avion a, en revanche, été écartée par l'exécutif.

Vinci menace d'augmenter les tarifs des péages

Cette augmentation de la fiscalité ne se répercutera "pas sur l'usager", a assuré Bruno Le Maire. Dans la foulée, la société Vinci Autoroutes a menacé d'augmenter ses prix. "Une hausse des taxes, c'est inévitablement une hausse des tarifs des péages", a brandi son président, Pierre Coppey. Augmenter la fiscalité "serait non seulement une violation de la parole de l'Etat", mais aussi "un contre-sens à un moment où il est urgent d'investir pour décarboner la route", a-t-il ajouté.

Bruno Le Maire a répondu à Vinci, expliquant que le gouvernement s'était assuré auprès du Conseil d'Etat que la formule choisie (une taxe sur les infrastructures de transport longue distance qui ne cible pas seulement les autoroutes) ne permettrait pas aux concessionnaires autoroutiers de répercuter la nouvelle taxe sur les prix des péages. "Les péages n'augmenteront pas au-delà de ce qui est prévu par l'inflation, tout simplement parce que les tarifs des péages c'est nous qui les fixons, donc les compagnies d'autoroute ne seront pas autorisées à répercuter les augmentations de taxe sur les prix des péages", a-t-il dit

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