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Brexit : quelles conséquences pour les entreprises françaises ?

Alors que la Bourse de Paris plonge depuis ce vendredi matin, comme d’autres places financières, les organisations patronales et bancaires se veulent plus rassurantes.
Article rédigé par franceinfo
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  (Le quartier d'affaires de la City à Londres où sont installés de nombreux sièges de multinationales © MAXPPP)

Les banques françaises seront parmi les moins impactées par le Brexit. C’est du moins ce qu’estime Frédéric Oudéa, le patron de la Société générale, et président de la fédération bancaire française. La place de Paris nourrit même l’espoir de récupérer quelques sièges sociaux européens des plus grandes multinationales. 40% sont localisées actuellement à Londres, c’est cinq fois plus qu’à Paris.

La France parmi les six pays les plus touchés

Une étude du cabinet Eurel Hermes, réalisée avant le référendum plaçait l’Hexagone parmi les six pays les plus touchés en cas de Brexit. D’autant que le commerce extérieur avec la Grande-Bretagne est bénéficiaire. Les exportations françaises concernent notamment le secteur agricole et agro-alimentaire. La Grande-Bretagne est leur troisième client en Europe, seulement le sixième fournisseur et le différentiel représente la coquette somme de 3 milliards d’euros, selon la FNSEA.

Dans le détail, l’association nationale des industries alimentaires s’inquiètent, elles, particulièrement pour les marchés du vin, des produits laitiers, et de la viennoiserie-boulangerie. 

"Le point de départ d’une Europe plus proche de nos concitoyens"

Dans un communiqué, le Medef assure qu’il fera tout ce qui est possible pour que les entreprises françaises ne subissent pas les effets négatifs de cette nouvelle situation. Bernard Spitz, président du pôle internationale et Europe le précisait ce midi sur France Info : "Il y aura des conséquences de toutes natures, notre responsabilité à tous c’est de faire en sorte que ce soit le point de départ d’une Europe plus proche de nos concitoyens ".

Il faut rassurer les gens

Ce responsable du Patronat temporise : "l’incertitude est un facteur toujours pénalisant en matière économique " mais "il faut rassurer les gens. Nous sommes dans le cadre d’un accord, il va falloir défaire un certain nombre de relations entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, ça va se faire dans le cadre de négociations qui vont prendre un certain temps, au moins deux ans ."

Une aubaine à saisir

Quant à savoir si la France pourra récupérer des sièges de certaines banques, là aussi Bernard Spitz reste prudent : "assurer les opérateurs en question qu’il n’y aura pas d’incertitudes dans notre pays : la façon que nous avons de modifier en permanence nos règles financières et fiscales fait partie de ces zones d’incertitude. Il faudrait garantir à ces opérateurs la stabilité de notre droit fiscal et financier, mais c’est une aubaine à saisir. "

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