Cacophonie à gauche sur le gel de l'avancement des fonctionnaires
Le patron des députés PS avait évoqué cette option mercredi, avant de revenir sur ses propos. L'hypothèse n'est pas sur la table, répond le Premier ministre.
"Pourquoi annoncer de fausses nouvelles ?" Jean-Marc Ayrault a démenti, jeudi 13 février, que le gel des primes et avancements des fonctionnaires soit à l'étude au gouvernement. Une hypothèse qui suscite les foudres des syndicats et qui sème le trouble à gauche. Retour sur la cacophonie autour de ce dossier en quatre actes.
Acte 1 : Peillon dément vouloir geler l'avancement des fonctionnaires
Mercredi 5 février, Le Figaro et Les Echos affirment que le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, a proposé de geler l'avancement des fonctionnaires au ministre du Budget, Bernard Cazeneuve. Une mesure qui permettrait à l'Etat d'économiser 1,2 milliard d'euros par an.
L'entourage de Vincent Peillon dément aussitôt l'information et le ministre réagit en personne au micro de France info. "Les fonctionnaires ne méritent pas de porter des efforts de cette nature", assure-t-il.
Acte 2 : Cazeneuve rassure à son tour les fonctionnaires
Vendredi, le ministre délégué au Budget réaffirme que "les fonctionnaires ont déjà fait beaucoup d'économies", tels que le gel du point d'indice ou la stabilisation des effectifs, rappelle-t-il.
Plutôt que les rémunérations des fonctionnaires, Bernard Cazeneuve préfère réfléchir à l'organisation de l'administration et à ses relations avec les collectivités locales. Selon lui, on peut voir "s'il y a des redéploiements possibles, des réorganisations".
Acte 3 : le patron des députés PS remet le sujet "sur la table"
Lors de l'émission "Questions d'info" (LCP/Le Monde/France Info/AFP), mercredi 12 février, Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'Assemblée nationale, revient sur le sujet, assurant que le gel de l'avancement des fonctionnaires est "bien sur la table". "Je sais que Bernard Cazeneuve aujourd'hui envisage ces mesures, pour ensuite nous faire la proposition, au Premier ministre, au président de la République et à la majorité", précise-t-il.
A-t-il été recadré par l'exécutif ? Toujours est-il que Bruno Le Roux rectifie le tir peu après et affirme avoir voulu dire qu'il y "a des sujets qui sont sur la table, dont peut-être celui-là".
Acte 4 : Ayrault dément à nouveau
"Ce n'est pas vrai", martèle le Premier ministre sur Europe 1 jeudi matin, en réponse à une question sur le sujet. Et Jean-Marc Ayrault de faire une boutade : "On n'est pas dans le concours Lépine des économies." Le chef du gouvernement espère avoir, cette fois, clos le chapitre.
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