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Inquiétudes dans les concessions Volkswagen : "Quand le titre a dégringolé en Bourse, ça a été l’angoisse"

Le groupe et ses réseaux emploient 15 000 personnes en France. Francetv info a recueilli leurs inquiétudes.

Article rédigé par Kocila Makdeche
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Un concessionnaire Volkswagen, à Nice (Alpes-Maritimes). (JEAN-MICHEL EMPORTES SYLVESTRE)

Ambiance de crise chez Volkswagen. L’action du constructeur allemand a plongé de 35 % en Bourse sur les deux premiers jours de la semaine, après la révélation de tests antipollution truqués aux Etats-Unis. Quelque 25 milliards d’euros de capitalisation boursière sont partis en fumée et le groupe risque de devoir payer jusqu’à 16 milliards d’euros d'amendes.

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A Wolfsbourg (Allemagne), fief de la "voiture du peuple", où travaillent 55 000 personnes, l'angoisse est omniprésente chez les salariés. Mais en France, le groupe et ses réseaux emploient aussi 15 000 personnes. Sont-ils inquiets ?

"Nous ne savons pas si les voitures concernées sont aussi en France"

"Bien sûr que nous sommes inquiets ! Hier, quand le titre a dégringolé en Bourse, ça a été l’angoisse", confie à francetv info le patron d’une concession Volkswagen en région parisienne. Le scandale de tricherie ne concerne, pour le moment, que des voitures destinées au marché américain. Mais il craint que la mauvaise publicité se fasse ressentir sur ses ventes. "Il est difficile de croire que la crise va s’arrêter aux frontières de la France. Mais pour le moment, on attend."

Christophe Aloy, délégué CFDT du personnel de trois concessions de la marque à Toulouse, refuse de céder à la panique tant qu'il n'a pas reçu de note du groupe. "Nous ne savons pas si les voitures concernées sont aussi chez nous. Nous attendons que Volkswagen nous donne des informations."

"Le problème, c'est la mauvaise publicité à long terme"

Selon Volkswagen, 11 millions de voitures dans le monde sont équipées de ces logiciels qui permettent de truquer les tests antipollution. Mardi 22 septembre, la ministre française de l'Ecologie,  Ségolène Royal, a annoncé l'ouverture d'une "enquête approfondie" sur d'éventuelles fraudes en France. "Si on découvre que ça ne concerne pas que le marché américain, on va organiser une réunion avec les salariés, explique Christophe Aloy. Il va falloir que l'on rassure tous nos clients."

Les trois concessions de Toulouse dont Christophe Aloy est délégué syndical vendent des voitures, mais font aussi office de garage. "On fait de la vente, des réparations, de la peinture et de la carrosserie", explique-t-il. Au total, ces concessions emploient environ 150 personnes. "On est en CDI pour la plupart, donc on ne risque pas grand-chose à court terme. Le problème, c'est la mauvaise publicité à long terme."

L'incertitude est générale. Mais certains salariés toulousains préfèrent ironiser sur la crise qui frappe le constructeur. Ils en profitent pour moquer le "savoir-faire" germanique. "Des collègues disent qu'à force de dire que les Allemands sont les plus forts, c'est un juste retour de bâton", raconte Christophe Aloy.

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