"On est prêt pour ce virage historique", affirme le directeur de l’usine Stellantis de Sochaux, alors que la dernière 3008 thermique sort pour laisser place à l'électrique
"On est prêt pour ce virage historique", affirme Christophe Montavon, le directeur de l'usine Stellantis de Sochaux (Doubs), alors que sort mercredi 5 juin des lignes de production la dernière voiture 3008 thermique, pour être remplacée par des véhicules hybrides et thermiques. Il était l'invité de France Bleu Belfort Montbéliard mercredi matin.
L'usine Stellantis de Sochaux va désormais produire des SUV 3008 hybrides ou 100% électriques. "Forcément un peu de tristesse de voir partir l'ancienne 3008, véhicule iconique pour le site et pour la marque, mais la tristesse on la laisse très vite de côté et nous sommes extrêmement heureux d'accueillir la nouvelle e3008, confie Christophe Montavon. On espère tous qu'elle aura le même succès que sa prédécesseur."
Le directeur estime ainsi que l'usine "ne met pas tous les œufs dans le même panier puisque nous allons faire des véhicules électriques et des véhicules hybrides, décrit-il. Nous serons capables de réagir en fonction de la demande commerciale, en fonction des attentes des clients". Il rappelle que "la volonté du groupe mais poussée par le gouvernement, c'est d'aller vers le tout électrique. Pour autant, nous sommes capables de continuer à faire des véhicules thermiques sur les hybrides, donc nous sommes capables de faire face à toutes les situations".
Stellantis veut baisser le coût de fabrication
Le carnet de commande "est en train de s'enrichir au fur et à mesure. Il est à la hauteur de ce qu'on imaginait pour le lancement du véhicule", se félicite le directeur de l'usine de Sochaux.
Une e3008, modèle de base, coûte plus cher que la thermique. "Un tiers du prix, ce sont les batteries électriques. Tous les efforts sont faits pour progressivement baisser le coût de fabrication des véhicules électriques, pour que dans le futur, les clients n'aient pas à payer le prix de l'électrification et qu'on puisse présenter des véhicules thermiques au même prix que les véhicules électriques, en dessous de 40 000 euros" (pour un modèle de base), assure Christophe Montavon.
"Nous sommes conscients que les prix sont encore plus chers mais la 3008 est bien placée donc ce n'est pas un problème de Stellantis, mais du produit en lui-même. Mais la situation est en train de changer très vite", assure le directeur. Pour réduire les coûts de fabrication, Stellantis a ainsi implanté un atelier d'assemblage de batteries sur le site de Sochaux.
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