L'Iran touché par une vague de mécontentement après une hausse du prix de l'essence
Au moins 25 villes ont été touchées par des manifestations ou des émeutes samedi et dimanche. Les médias iraniens font état de deux morts – un policier et un civil – depuis vendredi.
La situation est plus calme, mais des tensions subsistent. L'Iran fait encore face à "quelques problèmes mineurs" après un week-end de manifestations et d'émeutes, a reconnu, lundi 18 novembre, le gouvernement iranien. "Ce que je peux vous dire aujourd'hui, c'est que le nombre de rassemblements est inférieur de 80% à ce qu'il était la veille", a déclaré son porte-parole.
L'Iran est touché depuis vendredi soir par une vague de mécontentement provoqué par l'annonce d'une réforme du mode de subvention de l'essence. Cette réforme est censée bénéficier aux ménages les moins favorisés mais s'accompagne d'une très forte hausse du prix à la pompe.
Les médias iraniens font état de deux morts, un policier et un civil, depuis vendredi. Le porte-parole du gouvernement a de son côté affirmé qu'il faudrait "du temps" pour fournir un "bilan définitif" des victimes, sans doute pas avant mercredi.
La communauté internationale suit les événements de près
Selon les agences iraniennes, au moins 25 villes iraniennes ont été touchées par des manifestations ou des émeutes. "Il y a eu des rassemblements dans certaines villes, dans certaines provinces", a réagi le porte-parole du gouvernement, sans plus de détails. Ces manifestations interviennent à quelques mois des législatives prévues en février.
Elles sont suivies de près par la communauté internationale. Samedi, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a affirmé que les Etats-Unis étaient avec le "peuple iranien" et dimanche, la Maison Blanche avait dit soutenir "les Iraniens dans leurs manifestations pacifiques". En réponse, l'Iran a accusé les Etats-Unis d'ingérence dans ses affaires intérieures.
Lundi, l'Allemagne a appelé le régime iranien à respecter les manifestations "légitimes" contre une hausse du prix de l'essence. De son côté, la France a déclaré, par la voix du porte-parole du Quai d'Orsay, suivre "avec attention les manifestations qui se déroulent actuellement dans plusieurs villes en Iran", rappelant "son attachement au respect de la liberté d'expression et du droit à manifester pacifiquement".
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