Inflation : Fabien Roussel appelle à "envahir" les préfectures, les grandes surfaces et les stations-essence

Le député communiste et secrétaire national du PCF était l'invité du 8h30 franceinfo.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le député communiste et secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, était l'invité du 8h30 franceinfo, le 14 septembre 2023. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"C'est comme de la légitime défense", affirme Fabien Roussel ce jeudi sur franceinfo alors qui appelle à "envahir" les stations-essence, les grandes surfaces et les préfectures pour dénoncer l'inflation. "Vous croyez qu'on va se laisser plumer encore combien de temps ?", interroge le secrétaire national du Parti communiste.

"On se fait attaquer, racketter, voler et on ne devrait rien dire", a poursuivi le secrétaire national du PCF face à la hausse des prix de l'alimentation, de l'énergie et des carburants. 

Les prix des carburants en France sont remontés régulièrement depuis plusieurs semaines frolant ainsi les 2 euros le litre en moyenne. Le SP95-E10 se vendait à 1,9359 euro le litre (+0,9 centime par rapport à la semaine précédente), le gazole à 1,88 euro (+2,3 centimes) et le SP-98 à 2 euros (stable). Ces tarifs n'avaient pas été aussi élevés depuis avril pour l'essence et février pour le gazole, selon les statistiques du ministère de la Transition écologique.

>> Hausse des carburants : superéthanol, GPL et huile de friture… Ces trois alternatives face à l'augmentation du prix à la pompe

"Bloquer les prix"

Même si l'inflation donne des signes de ralentissement depuis quelques mois, les mesures annoncées par le gouvernement pour lutter contre la hausse des prix dans l'alimentaire ne sont pas suffisantes, selon Fabien Roussel. "Bruno Le Maire, cela fait un an qu'il demande à ce que les salaires augmentent, cela fait un an qu'il demande à ce que l'industrie baisse les prix. La réalité, c'est que ça ne marche pas", a taclé le patron du PCF, qui appelle le gouvernement à des "mesures concrètes" pour "bloquer les prix" et "rendre du pouvoir d'achat aux Français" : "Si, tout cela n'est pas fait dans les semaines qui viennent, oui, nous appelons à envahir les stations-essence, les grandes surfaces, les préfectures, parce que l'Etat est responsable", a-t-il menacé. "Je ne supporte plus un président de la République qui dit l'Etat ne peut pas tout, l'Etat est impuissant, l'Etat ne peut pas faire", a-t-il poursuivi.

"Quand j'appelle à la mobilisation, c'est parce que je sens qu'il y a une exaspération forte chez nos concitoyens et qu'il peut y avoir demain des irruptions de la faim", avance-t-il. "Je souhaite que l'Etat bouge, je préfère qu'un parti politique, des organisations syndicales, des associations organisent cette colère et l'expriment en direction des représentants de l'État que sont les préfets, mais aussi les ministres, le président de la République pour demander à ce que ça bouge plutôt que de ne rien faire", a-t-il expliqué. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.