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Hausse du prix des carburants : "l'indemnité inflation" est "une mesure pas immédiate, pas équitable et pas ciblée", selon l'UFC-Que Choisir

Selon l'association de consommateurs UFC-Que Choisir, la mesure annoncée par Jean Castex jeudi pour aider certains Français à faire face à la hausse du prix des carburants "ne tient pas compte des réelles dépenses".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un automobiliste fait le plein de son véhicule diesel à Lille, le 30 décembre 2010. (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

"L'indemnité inflation" est une mesure "pas immédiate, pas équitable et pas ciblée" a déploré sur franceinfo jeudi Alain Bazot, président de l'UFC-Que Choisir. Cette mesure a été annoncée par Jean Castex pour permettre aux Français qui gagnent moins de 2 000 euros nets par mois de faire face à la hausse du prix des carburants. Elle prendra la forme d'un versement de 100 euros qui interviendra à partir du mois de décembre. 

La mesure "n'est pas immédiate" parce qu'il va "falloir attendre fin décembre pour recevoir ce chèque dans la hotte du père Noël". Surtout, Alain Bazot dénonce une indemnité "qui n'est pas équitable et pas ciblée. A vouloir faire trop simple, on prend une mesure qui ne tient pas compte des réelles dépenses". Il souligne que certaines personnes "n'utilisent pratiquement pas de voiture. Il vont recevoir 100 euros, tant mieux." Cependant, d'autres "l'utilisent beaucoup, et les 100 euros ne sont pas à la hauteur des dépenses". Il ajoute que cette indemnité ignore "ceux qui se chauffent au fioul", notamment "en zone rurale", "[laissant] ainsi des consommateurs sur le bord de la route".

Le "bouclier tarifaire", "un simple différé"

Alain Bazot a également fait part de son incompréhensiion face au "bouclier tarifaire", mis en place pour le gaz et l'électricité, et qui sera maintenu "tout au long de l'année 2022", a également annoncé Jean Castex. "Quand on dit qu'on bloque, c'est un simple différé pour mieux payer. Cela, on ne le dit pas. Il est clair qu'il va falloir payer à la fin de ce blocage." Il a jugé que le gel est intervenu sur des tarifs déjà très élevés, donc "après le coup de bambou. La réaction a été trop tardive."

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