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Grève des transporteurs : quatre questions sur les problèmes d'approvisionnement des stations-service

Les conducteurs de camions transportant des matières dangereuses poursuivent mercredi 31 mai le mouvement lancé vendredi par la CGT-Transports. Franceinfo revient sur ce mouvement.

Article rédigé par franceinfo
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Une station-service à sec, à Paris, près de la porte de Saint-Cloud, le 29 mai 2017.  (MAXPPP)

La grève des transporteurs de matières dangereuses (carburants, gaz, produits chimiques...) est reconduite mercredi 31 mai . Mardi, des barrages filtrants avaient été mis en place devant des dépôts pétroliers. Mercredi à 13 heures, plus de 800 stations-service étaient en pénurie partielle ou totale dans l'Hexagone. L'Ile-de-France était particulièrement touchée. Faut-il craindre une pénurie, qui bloque les dépôts et pourquoi ? Franceinfo revient sur ce mouvement en répondant aux questions que vous pouvez vous poser.

Quelle est l'origine du mouvement ? 

La grève des transporteurs de matières dangereuses (carburants, gaz, produits chimiques...) a été lancée vendredi 26 mai par la CGT. Avec ce mouvement, "qui vient de la base", le syndicat entend pousser le patronat à "négocier" l'insertion dans la convention collective du transport routier de "spécificités" propres aux matières dangereuses. Elle demande notamment une durée journalière de travail maximale de 10 heures, un suivi médical semestriel spécifique, un taux horaire minimal de 14 euros de l'heure et un treizième mois.

Quels sont les principaux sites bloqués ? 

En Ile-de-France, les "barrages filtrants", mis en place à l'entrée des dépôts pour informer les camions qui roulent du mouvement, ont été "maintenus" mercredi, afin "de continuer à mettre la pression sur les organisations patronales", a indiqué Fabrice Michaud de la CGT-Transports.

Il en est de même à Grand-Quevilly, près de Rouen. "Des tracts sont distribués aux chauffeurs, mais il n'y a pas de blocage", a ajouté la même source.

Est-ce qu'il y a réellement risque de pénurie ? 

Pour l'instant pas de pénurie massive, mais la situation se dégrade. Mercredi vers 13 heures, l'application Essence recensait plus de 800 stations en pénurie totale ou partielle.

Actualisée en temps réel, la carte permet de constater que l'Ile-de-France est la principale région touchée. Ce sont surtout "celles à la faible autonomie (un jour et demi), qui sont déjà fermées", a affirmé Fabrice Michaux de la CGT-Transports.

Dans un communiqué, la préfecture de police de Paris soulignait lundi qu'il "n'y a pas de pénurie, ni de risque de pénurie de carburant sur la région Ile-de-France". Mais pour éviter de voir les pompes prises d'assaut, la préfecture recommandait aux automobilistes de conserver leurs habitudes de consommation de carburant et "de ne pas développer de surconsommation préventive".

Où en sont les négociations ? 

Le syndicat dit attendre en vain, depuis le 10 mai, une réponse à ses revendications. Sur RMC, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a lancé un appel "au patronat, qui peut régler cela rapidement", en lui demandant "d'écouter les salariés qui ont des revendications légitimes""J'en ai parlé au Premier ministre, il est conscient des problématiques, j'espère qu'il va intervenir rapidement", a-t-il ajouté.

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