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Le maintien en détention de Carlos Ghosn "n'a strictement aucun sens", estime son avocat

Jean-Yves Le Borgne, avocat de Carlos Ghosn, estime, jeudi sur franceinfo, qu'une libération sous caution de son client "serait tout à fait légitime".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Carlos Ghosn, le 6 octobre 2017, lors d'une conférence de presse à Paris. (ERIC PIERMONT / AFP)

Selon l'avocat de Carlos Ghosn, jeudi 31 janvier sur franceinfo, "l'hypothèse" d'une libération sous caution de son client "serait tout à fait légitime"Me Jean-Yves Le Borgne, qui juge "discutables" les chefs d'inculpation de malversations financières visant l'ex-PDG de Renault, estime que son maintien en détention "n'a strictement aucun sens". La dernière demande de libération sous caution de l'ancien homme fort de l'alliance Renault-Nissan, incarcéré depuis deux mois au Japon, a été rejetée le 22 janvier dernier.

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"Il avait été évoqué l'hypothèse qu'il puisse fausser l'enquête, mais aujourd'hui il n'est plus président de Nissan ni de Renault, on voit mal quelles fausses manœuvres pourraient exister par rapport à cette enquête dans laquelle, d'ailleurs, il n'a rien à cacher", a poursuivi Jean-Yves Le Borgne, tout en rappelant que Carlos Ghosn "a pris l'engagement de demeurer" au Japon "si c'était la condition pour sa libération".

Compte tenu de ce que je sais de ce dossier, il serait logique, normal et humainement tout à fait exigible qu'il puisse recouvrer la liberté.

Jean-Yves Le Borgne

à franceinfo

"Il s'agit d'un homme qui est incarcéré, qui n'a pas sa liberté, qui n'a aucun contact normal avec sa famille, d'un homme qui souffre. Et je pense que cette souffrance doit être aussi prise en considération, surtout devant une situation dont il explique lui-même qu'elle ne résulte en rien de ses fautes mais d'une sorte de complot", a estimé Me Jean-Yves Le Borgne.

"Je suis certain que l'équivalent de cette situation en France n'aurait à aucun moment entraîné autre chose qu'une mise en liberté", a-t-il ajouté. Dans une interview accordée, jeudi, à l'AFP et aux Echos au centre de détention de Tokyo, Carlos Ghosn a estimé que sa détention prolongée n'aurait été "normale dans aucune autre démocratie" et s'est dit victime de "fausses accusations".

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