Carlos Ghosn s'est ardemment défendu et a lourdement chargé Nissan
Carlos Ghosn a assuré sa propre défense à Beyrouth (Liban) mercredi 8 janvier. L'homme d'affaires a accusé Nissan de complot et de collusion. Il assuré qu'il se présenterait devant la justice à l'exception de celle du Japon.
Devant des journalistes du monde entier, mercredi 8 janvier, Carlos Ghosn a livré sa vérité depuis Beyrouth (Liban) dix jours après sa fuite du Japon. Une tribune pour laver son honneur. "Je n'ai pas fui la justice, j'ai fui l'injustice, la persécution", a indiqué l'ex-magnat de l'automobile. Si l'ancien patron de Renault refuse de dévoiler les détails de sa fuite, il en explique volontiers les raisons, notamment les conditions de détention inhumaines : "Je ne savais pas si j'allais revoir les gens que j'aime, j'étais plongé dans un système que je ne connaissais pas, c'est comme si j'étais mort."
Ghosn fera face à la justice française
Documents à l'appui, sûr de lui, Carlos Ghosn conteste les accusations de fraude fiscale et d'abus de confiance. Il martèle sa thèse de défense, celle du complot pour le faire tomber de Renault-Nissan. "Mon calvaire inimaginable des quatorze derniers mois résulte d'une poignée d'individus sans scrupule chez Nissan et ses avocats avec le soutien des procureurs de Tokyo", a-t-il accusé. L'homme d'affaires a assuré qu'il répondra à la justice française pour les accusations de financement illégal par Renault d'une soirée pour sa femme au château de Versailles. Après 2h30 d'explications, Carlos Ghosn a embrassé son épouse en espérant avoir convaincu.
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