Assurance-auto, habitation : les tarifs vont augmenter jusqu'à 5%
L'assurance-habitation est particulièrement concernée, selon "Les Echos". Les chiffres compilés par le quotidien économique font aussi état de majorations de primes comprises entre 0 et 2,8% pour les assurances-auto en 2014.
Comme les années précédentes et, d'après Les Echos, comme les années qui suivront, la majorité des ménages vont voir "leurs cotisations d’assurance-auto ou habitation augmenter". Et ce dès le 1er janvier.
Le quotidien économique évoque, vendredi 29 novembre, une hausse allant jusqu'à 5% pour l'assurance-habitation et jusqu'à 2,8 % en assurance-auto. Francetv info détaille les raisons de ces augmentations.
A cause de la météo
Orages et grêles en Gironde, inondations dans les Hautes-Pyrénées ou dans les Vosges, tempête dans le Grand Ouest… Partout en France, l'année 2013 a été marquée par des intempéries – avec de lourdes conséquences pour les assureurs.
"Mis bout à bout, ces événements peu médiatiques vont coûter au marché presque aussi cher que la tempête Xynthia de 2010", indique aux Echos Jacques de Peretti, directeur général du groupe AXA particuliers-professionnels. A titre d'exemple, le quotidien note que la facture s'élève à 94 millions d'euros pour la Macif.
A cause de la TVA
Au 1er janvier, l'augmentation de la TVA, dont le taux intermédiaire passera de 7 à 10%, aura de nombreuses répercussions, notamment sur "les coûts de réparation", poursuit l'assureur. Or, il s'agit "du principal poste d'indemnisation" en multirisques habitation.
A cause de la précarité
Outre les éléments structurels d'inflation des coûts, s'ajoute désormais l'accélération des vols et des incendies, notait déjà en juin Le Nouvel Observateur. Des phénomènes qui vont de pair avec la crise, soulignait Gérard Andreck, président du Groupement des entreprises mutuelles d'assurance : "Quand la précarité augmente, les faux sinistres fleurissent."
Pour Cyrille Chartier-Kastler, fondateur du cabinet Facts & Figures, interrogé en octobre par le site du magazine Capital, "la crise entraîne une hausse des cambriolages et une recrudescence des dégâts des eaux, beaucoup de ménages n'ayant plus les moyens d'entretenir leur logement comme il le faudrait".
A cause des réparations plus coûteuses au garage
Dans Les Echos, Jacques de Peretti cite également "une progression du coût des réparations de l'ordre de 2 à 3 %" prompte à faire grimper les tarifs de l'assurance-auto. En mai, Europe 1 se faisait déjà l'écho de ces augmentations qui touchent notamment les pièces détachées : "Si les tarifs augmentent aussi vite, c'est d'abord sous la pression des constructeurs et des garagistes : ils gagnent moins d'argent avec les ventes de voitures, et se rabattent donc sur les réparations."
A cause du coût des sinistres corporels
Pour expliquer la hausse du prix de l'assurance-auto, les assureurs évoquent l'indemnisation des sinistres corporels . "A fin octobre, nous comptabilisons déjà pour cette année neuf sinistres supérieurs à cinq millions d'euros", indique la directrice général de la Macif, Catherine Touvrey, au quotidien économique.
A cause des assureurs ?
En mars, Europe 1 s'interrogeait sur ces augmentations. "Comme les assurances-santé sont déjà très élevées et que l'assurance-vie se porte moins bien, les compagnies pourraient être tentées d'augmenter les primes sur l'automobile pour compenser la baisse globale de leurs revenus", estimait la radio. Les assureurs s'en défendent : ils expliquent "qu'ils ne peuvent pas augmenter l'une pour compenser la baisse de l'autre".
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