Travailleurs indépendants ou salariés pour la plateforme Deliveroo, la justice va devoir trancher. La décision pourrait concerner plus de 10 000 livreurs, dont Fouzi Beldjoud. Faute de courses sur la plateforme, il s'est reconverti et monte aujourd'hui des meubles sous le statut d'auto-entrepreneur, que bafouerait selon lui Deliveroo. "J'ai déjà reçu des mails de pression parce que je n'ai pas respecté les délais de livraison, avec des menaces (…). C'est une preuve qu'ils sont toujours derrière nous, à nous surveiller. Un peu comme un patron", explique-t-il. Des courses à seulement deux euros La plateforme est soupçonnée de travail dissimulé. Selon le parquet, elle aurait entre 2015 et 2017 employé des indépendants, qui auraient dû être salariés. Deliveroo indique de son côté opérer "de manière totalement transparente, revendiquée et dans le strict respect des dispositions légales". Maître Kevin Mention défend pourtant une centaine de plaignants. Il mentionne notamment des conditions de travail dégradées, avec parfois "des courses à deux euros".