Alcatel-Lucent réduit de moitié la prime de départ de Michel Combes
Moitié moins d'indemnités de départ donc. Il faut dire que les 14 millions d'euros de Michel Combes n'étaient pas franchement passés inaperçus. 14 millions pour deux années passées à la tête d'Alcatel-Lucent, une rémunération "convenable, équitable et appropriée au redressement opéré", jugeait le président d'Alcatel-Lucent, Philippe Camus.
Pas franchement du goût du gouvernement : Stéphane Le Foll demandait immédiatement à Michel Combes de "renoncer" à cette rémunération. Même le Medef jugeait ces primes "choquantes". LE Haut comité de gouvernance des entreprises avait été saisi le 1er septembre par le Medef et l'Association française des entreprises privées.
Fin de la polémique ? Le conseil d'administration d'Alcatel-Lucent a, hier jeudi, "pris en compte les recommandations émises par le Haut comité de gouvernement d'entreprise (...) et les observations de l'Autorité des marchés financiers" . Et donc ? "Avec le plein accord et à la demande de M. Combes", la prime a été révisée. A la baisse.
Pas suffisant
De 14 millions on passe donc à 7,9 millions. Décomposés comme suit : 4,85 millions de rémunération variable - si la fusion avec Nokia réussit -, et 3,1 millions d'indemnités de non-concurrence - qui court sur 40 mois, jusqu'au 31 décembre 2018.
Le communiqué officiel conclut sur un panégyrique : "Le conseil d'administration salue la performance de M. Combes à la tête d'Alcatel-Lucent qui, par son travail, a redressé la société et fortement augmenté sa valorisation tout en assurant sa transformation industrielle et stratégique" .
Pas sûr que la polémique soit terminée pour autant : en marge d'un déplacement, Stéphane Le Foll, le porte-parole du gouvernement, a demandé "un nouvel effort " à Michel Combes, qui n'a fait selon lui que "50% du chemin" .
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