: Vidéo Ryanair : la baisse des salaires demandée aux salariés est "tout à fait disproportionnée", estime Jean-Baptiste Djebbari
La compagnie aérienne low-cost a proposé de baisser de 10% la rémunération de son personnel navigant commercial pendant cinq ans.
La compagnie aérienne Ryanair a demandé le 15 mai à ses salariés d'accepter de baisser leurs salaires pour sauver des emplois. "Ryanair demande des baisses de salaires pendant cinq ans, ça paraît tout à fait disproportionné", a réagi sur franceinfo jeudi 4 juin Jean-Baptiste Djebbari, le secrétaire d'État aux Transports.
Il a ainsi indiqué ainsi que "ces accords de performance collective, qui visent à éviter les plans sociaux (...) vont probablement être mis en œuvre dans un certain nombre d'entreprises", compte tenu de la crise qui touche le secteur du transport aérien, en lien avec la crise sanitaire du coronavirus. Mais Jean-Baptiste Djebbari a rappelé que ces accords devaient "être circonscrits dans le temps et assortis de garantie dans l'emploi".
Des contrôles se font, les directions du travail sont impliquées, les syndicats œuvrent dans ces négociations de bonne foi.
Jean-Baptiste Djebbarià franceinfo
Le secrétaire d'État aux Transports dit également souhaiter que les accords obtiennent l'aval des salariés, de manière plus directe : "Je pense que ces accords, une fois qu'ils sont conclus, doivent être soumis à la démocratie interne, au référendum. (...) C'est bien dans ce rapport de force équilibré entre les salariés et les employeurs que les choses doivent se dérouler", a-t-il recommandé.
S'il n'a pas appelé pas à un boycott de l'entreprise Ryanair, comme l'a fait mardi sur franceinfo Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, Jean-Baptiste Djebbari a estimé que "Laurent Berger a raison de dire que le consommateur, l'usager, le passager, a un pouvoir de prendre ou pas des compagnies qui respectent ou qui feignent de respecter les règles".
Il a tenu toutefois à souligner que "dans le passé récent, Ryanair a été condamné pour travail dissimulé". Le secrétaire d'Etat a rappelé avoir "œuvré à une époque comme expert judiciaire sur ces sujets-là", indiquant connaître "très bien Ryanair et sa faculté à un moment de l'histoire d'avoir contourné les règles ou en tout cas à avoir joué les zones grises du droit européen".
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