Economie : exemple d'une fonderie relocalisée
Retour en France avec la présentation, ce matin, par Arnaud Montebourg, d'un dispositif anti-délocalisation. Le ministre du Redressement productif veut inciter les industriels français à rester ou à revenir en France. Il y avait à ses côtés le président de la fonderie Loiselet à Dreux qui s'est installé en Chine en 2001. L'an dernier, il a rapatrie sa production en France car c'est intéressant économiquement.
Il y a encore un an, ce métal en fusion coulait à 8.000 km de la France. Pendant 10 ans, Sylvain Loiselet a délocalisé sa fonderie au sud de Pékin, espérant produire moins cher. Mais il a réalisé que les coûts de transport plombaient sa rentabilité.
Le transport c'est un million. C'est pas logique. ON se dit que Un client me dit que ça a un coût. C'est jeté à l'eau.
Grâce à de nouvelles machines dans son usine de Dreux, il produit, avec 84 salariés, autant qu'avec 600 ouvriers chinois. La différence du coût de main d'oeuvre devient quasi inexistante.
Une opération comme ça c'est automatisé. C'est un gain de productivité. En Chinj e il faudrait 5 personnes.
Sans compter les problèmes de qualité sur certaines pièces chinoises. Sylvain Loiselet produit finalement moins cher en France.
A droite la Chine, à gauche la France. On peut produire en France avec un prix 4 à 5% inférieur à celui de la Chine. On a décide de revenir en France.
La relocalisation est une aubaine pour la région et ses ouvriers, dont certains étaient au chômage.
Beaucoup d'entreprises fermaient et Loiselet a ouvert. Je cherchais, ça a été une opportunité.
La fonderie a investi 15 millions d'euros dans des machines de pointe. Le carnet de commandes est plein : une relocalisation réussie.
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