Dijon : prison ferme pour le viticulteur qui a dit non aux pesticides
A Dijon, de la prison ferme pour avoir dit non aux pesticides. C'est ce que risque un vigneron de Côte-d'Or, dont le procès s'est ouvert. L'homme est jugé pour avoir refusé de traiter ses vignes contre un risque d'épidémie.
Emmanuel Giboulot, célébré pour sa désobéissance. En juillet dernier, ce viticulteur contre une maladie mortelle très contagieuse, la Flavescence dorée. Une campagne à but préventif ordonnée par la préfecture.
Doit-on traiter par exemple tous les vignobles de Champagne, d'Alsace, de Loire, du Jura, au prétexte qu'ils n'ont pas encore la maladie, mais qu'ils pourraient l'avoir. C'est comme si on faisait une chimiothérapie à quelqu'un qui pourrait un jour avoir un cancer.
Devant le tribunal cet apres-midi, environ 400 personnes, des soutiens pour le vigneron, mais aussi et surtout des partisans d'une agriculture alternative.
Je suis vraiment contre ces produits chimiques à outrance. Je veux que ça s'arrête le plus rapidement possible.
Le principe de précaution était bien nécessaire, selon la chambre d'agriculture. La maladie se développe lentement.
La contamination de la maladie a été détectée sur le terrain. On a trouvé des pieds malades en Saône-et-Loire et en Côte-d'Or. La lutte est donc obligatoire et il est indispensable de traiter.
Deux visions radicalement différentes. Le parquet de Dijon a requis une amende de 1000 euros contre Emmanuel Giboulot.
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