Vacances : les autorités font de la prévention pour éviter les accidents en montagne
Cet été, une partie des touristes a choisi la montagne comme destination pour leurs vacances d'été. Afin de prévenir les accidents, les autorités entament des campagnes de prévention. Comme à Luchon-Superbagnères, vendredi, dans les Pyrénées. Reportage.
Pendant les vacances d'été, la prudence s'applique à la plage comme à la montagne. Les autorités veulent faire passer ce message et organisent donc des opérations de prévention, comme vendredi 7 juillet, à Luchon-Superbagnères, en Haute-Garonne. L'objectif : inciter les vacanciers à ne pas mettre leur vie en danger. L'effort des autorités est notamment concentré sur les chemins de grande randonnée, comme le GR10, qui passe à Luchon-Superbagnères.
Les randonneurs qui partent de la station pyrénéenne peuvent marcher entre deux heures et quatre heures, pour aller notamment vers le lac d'Espingo ou le lac d'Oô. Un des guides de montagne interpelle deux randonneurs : "Vous allez au Céciré ?", demande-t-il, faisant référence au pic de 2 403 mètres de haut. Il prévient le couple : "Il y a une portion très dangereuse." Le dénivelé semble pourtant facile, 600 mètres au total, sauf qu'ici des randonneurs dévissent dans la pente et se tuent chaque année. "L'année dernière, on a eu 44 interventions du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) et 29 interventions de CRS pour 81 personnes aidées et trois décès", détaille le préfet de Haute-Garonne, Pascal Mailhos.
Une simulation de sauvetage pour anciticiper
Pour anticiper au mieux les drames de la montagne, les CRS et les gendarmes réalisent des simulations d'opérations de sauvetage en amont de la saison. "On va simuler une évacuation d'une personne qui est tombée de l'ancien sentier du GR10 et qui a fait une chute d'une soixantaine de mètres le long de la pente", explique Stéphane Piot, un des secouristes. Dans leur scénario, la personne est morte dans l'accident : ils doivent donc réaliser une évacuation rapide avec une perche et un hélicoptère.
Dans les cas d'accidents mortels, les secouristes préviennent Léon Coudin, le maire de Castillon-de-Larboust, la commune dont dépend la station. "Ras le bol !", peste-t-il. Il déplore le fait que l'état civil de la commune comporte en majorité la mention de ces accidents ces dernières années.
Des naissances, il n'y en a plus. Des mariages, il y en a une fois tous les je ne sais pas combien. Par contre, on enregistre des décès
Léon Coudin, maire de Castillon-de-Larboustà franceinfo
Sachant que les décès des habitants de la commune sont en majorité enregistrés à l'hôpital, ne reste plus que les accidents de montagne sur les registres. La mairie en a enregistré onze depuis le début de l'année 2017. "Vous comprendrez que, quand on vous appelle, ça vous fait quelque chose."
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