Été : le risque des noyades

L’été est souvent synonyme de baignade dans la mer ou dans une piscine. Mais c’est aussi une période très propice aux morts par noyade, première cause de décès par accident chez les moins de 25 ans. Laurence, mère de famille, veille au grain sur sa fille, Anaïs, neuf ans. Une de ses amies a vécu un drame. "Deux amis discutaient et un de leurs enfants était en train de se noyer derrière. On n’entend rien, donc je me suis dit qu’un enfant pouvait se noyer alors qu’on est dans la piscine avec lui. Ça m’a effrayé", a-t-elle expliqué.

La fermeture des piscines, un coup dur

Chaque année, 1 000 personnes meurent noyées, dont la moitié l’été. Un chiffre encore plus élevé chez les plus jeunes, avec une hausse de 77% pour les moins de 13 ans depuis 2016. À Colomiers (Haute-Garonne), l’affluence est importante dans le bassin nautique. Les maîtres-nageurs surveillent, mais ils ne peuvent pas tout faire seuls. "Malheureusement, il n’y a pas un maître-nageur derrière chaque enfant. Il faut que les parents, les adultes, accompagnent leurs enfants au plus près pour être réactifs si jamais il y a un problème", alerte Carl Tetelin, chef de bassin. Avec la crise sanitaire, les piscines sont restées fermées et cela a engendré un retard encore plus important dans l’apprentissage de la nage chez les enfants