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Noël : le retour en force des peluches sous le sapin

Les peluches sont de retour en grande forme pour Noël. L'an dernier, elles ont été victimes de la pandémie avec une baisse des ventes de 15%. Mais cette année, la tendance s'est inversée : plus 28% de ventes en un an.

Article rédigé par Sophie Auvigne
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le rayon peluches d'un magasin de jouets à Paris. Illustration (MARLENE AWAAD / MAXPPP)

Devant tous les jouets exposés, pas d'hésitation pour Manon : elle se précipite vers un animal bleu en peluche. "C'est un dauphin, tout doux", s'enthousiasme la petite fille, qui rêve d'en avoir un. Et qui pourrait lui apporter ? Le Père Noël bien sûr !

Pour les fêtes de fin d'année, les peluches ont le vent en poupe et comme Manon, beaucoup d'enfants retrouvent le plaisir du toucher. Pour Frédérique Tutt, analyste pour le cabinet NPH, cette inversion de la tendance est liée à la crise sanitaire. "L'an dernier, les magasins étaient fermés donc on avait très peu d'achats d'impulsion. La peluche, on la cajole avant de l'acheter en magasin et l'enfant est très prescripteur. Avec la réouverture des magasins, les ventes de peluches ont augmenté de 28% par rapport à l'année dernière."

Des peluches modernisées et perfectionnées

Un retour des peluches oui, mais depuis le Covid ce ne sont plus de simples doudous. Par exemple, Peek A Roo, mi-panda mi-kangourou : l'animal réagit quand on le caresse, quand on s'éloigne ou quand on est de mauvaise humeur. Il a appris plus de 150 sons et mouvements différents, a nécessité plus de deux ans de conception et il est vendu 60 euros.

Pour manipuler le Chaudron magic, il faut désormais être sorcier et s'armer d'une baguette magique pour faire apparaître la créature, comme le montre Akram dans sa démonstration. "On commence par ajouter de l'eau. Vous avez environ 25 minutes de réalisation magique avec les différents ingrédients à placer les uns après les autres au moment où la peluche va les demander. Comme des écailles de dragon, des plumes de phénix, etc." La peluche n'apparaît qu'une fois la recette terminée.

Une production repensée

Gipsy, une entreprise normande, écoule plusieurs millions de peluches par an, conçues en France mais fabriquées en Chine. Sandrine Callahan, la directrice générale, explique que la crise sanitaire et la flambée des coûts de transport ont ramené beaucoup de services à un niveau local, mais pas l'approvisionnement.

"On est toujours à la recherche de matières assez innovantes, très douces. Honnêtement, on aimerait s'approvisionner en France, mais aujourd'hui ce n'est pas possible. On est obligés d'importer.."

Sandrine Callahan, directrice générale chez Gipsy

L'appel est lancé aux industriels français ou aux lutins du père Noël dans leur atelier, quelque part en Europe.

Le retour des peluches pour Noël : reportage de Sophie Auvigne

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