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La fin du monde ? Comment les scientifiques s'en occupent

Un centre d'étude du risque existentiel va voir le jour à Cambridge. Objectif : étudier la probabilité que la technologie prenne le pouvoir. Mais d'autres théories apocalyptiques sont étudiées.

Article rédigé par franceinfo
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Le robot du film "Terminator" fait une apparition en marge du Grand Prix d'Espagne de Formule 1, le 9 mai 2009, à Barcelone. (CLIVE MASON / GETTY IMAGES EUROPE)

SCIENCES – Jamais la réalité n'avait à ce point lorgné du côté de la science-fiction. Au sein de la prestigieuse université britannique de Cambridge, un centre d'étude du risque existentiel (Center for study of existential risk, CSER) s'apprête à voir le jour, a annoncé l'institution lundi 26 novembre. Son objectif : s'assurer que la technologie ne finisse pas par se retourner contre son créateur, l'homme. En somme, de prévenir à la Terre un destin à la Terminator

A  l'occasion de l'ouverture prochaine de ce centre, francetv info revient sur les différentes études en cours pour sauver l'humanité d'un cataclysme hollywoodien : 

Le danger des robots de plus en plus intelligents

Fondé par Jaan Tallinn, le cofondateur de Skype, Martin Rees, professeur de cosmologie et d’astrophysique, et Huw Price, professeur de philosophie, le futur CSER a vocation à "prendre en compte sérieusement le fait que nous arrivons au point où nos technologies ont le potentiel de menacer nos existences, à un point jamais atteint jusqu’à aujourd’hui dans l’histoire humaine". 

"La technologie pourrait constituer un risque pour notre espèce, de l'ordre de l'extinction", justifie l'université de Cambridge. Ainsi, ce centre étudiera ce que l'on appelle l'intelligence artificielle générale (AGI, en anglais). Dès lors que "l'intelligence s'affranchit des contraintes de la biologie", estime Huw Price, l'apparition de cette AGI "traduit le moment à partir duquel l'humanité cesse d'être l'entité la plus intelligente sur Terre, perdant ainsi (potentiellement) sont statu de force principale capable d'orienter le futur", explique le site Gizmag.com (lien en anglais).

La prise en compte de la menace réelle : Pour les chercheurs, "il est difficile d'évaluer le sérieux de cette menace, ce qui justifie justement que nous nous y intéressions, étant donné ce qui est en jeu", écrivent-ils sur le site du centre (lien en anglais). 

Le référent hollywoodien : Terminator.

Le risque qu'un astéroïde percute la Terre 

Avec 8 000 astéroïdes et comètes passant régulièrement à proximité de notre planète, mieux vaut être préparé à l'infime probabilité d'une collision. Un groupe de chercheurs s'est réuni pour la première fois en janvier à Berlin (Allemagne) et continue de plancher sur cette éventualité dans le cadre du programme NEOShield. Ils travaillent sur trois méthodes susceptibles de dévier la trajectoire des "objets géocroiseurs", ces corps célestes qui pourraient nous percuter de plein fouet, comme du temps où la planète bleue était peuplée de dinosaures. 

Les treize scientifiques, dont quatre Français, sont notamment financés par l'Union européenne à hauteur de 4 millions d'euros pour une durée de trois ans et demi, indiquait Le Figaro.fr en janvier. 

La prise en compte de la menace réelle : "La menace est prise au sérieux par les gouvernements nationaux, l'Agence spatiale européenne, l'Union européenne et les Nations unies. Il existe des enquêtes, des comités etc," a indiqué Noah Saks, l'un des scientifiques impliqués dans le projet NEOshield, interrogé par des internautes (lien en anglais) en octobre. Le risque est aujourd'hui pris en compte "plus sérieusement qu'il y a dix ans, note un autre expert, Juan Cano. Les financements ont été récemment augmentés, mais ils demeurent largement insuffisants pour mettre en place une véritable réduction de du risque."

Le référent hollywoodien : Armageddon.

La menace du changement climatique fatal

Les changements climatiques sont observés et étudiés à travers le monde. Régulièrement, les scientifiques tirent la sonnette d'alarme, appelant notamment au besoin urgent de réduction des gaz à effet de serre. Et en juin, 18 chercheurs canadiens ont publié dans la revue Nature (lien en anglais) une étude dans laquelle ils évoquaient la date approximative de la fin du monde, au regard de leurs travaux sur les bouleversements des écosystèmes et du climat.  

"Alors qu'il y a encore 12 000 ans, les changements sur Terre apparaissaient environ tous les 1 000 ans, c'est devenu beaucoup plus rapide aujourd'hui, explique le site Planet.frLorsque nous aurons dépassé le seuil critique, on ne pourra plus revenir en arrière. Et ce seuil critique a été fixé à l'utilisation de 50% des ressources terrestres. Aujourd'hui, nous en utilisons 43%..." En d'autres termes, la fin de notre Terre pourrait survenir avant l'an 2100. 

La prise en compte de la menace réelle : les chercheurs pointent, entre autres, "la dégradation générale de la nature, les fluctuations climatiques de plus en plus démesurées, et un très mauvais bilan énergétique global".

Le référent hollywoodien : Le jour d'après.

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