Toute la journée de dimanche, les habitants de Séoul se sont succédé devant la petite ruelle où le mouvement de foule s'est produit. Les traits tirés, le visage grave, de nombreux Sud-Coréens sont venus déposer des fleurs ou des mots en hommage aux victimes. Dans tout le pays c’est la tristesse et l’émotion qui dominent.Mais déjà les témoins sont nombreux à pointer du doigt l’absence d’un dispositif de sécurité suffisant. Aiden Moon est l’un d’entre eux, il faisait partie de ceux qui ont tenté de réanimer les personnes allongées sur le bitume : "Dans ce genre d'événements avant la pandémie, le gouvernement plaçait des barrières et il y avait énormément de policiers, tous les quarante-cinquante mètres. Mais la nuit dernière, il n’y avait pas de policiers, on n'arrivait pas à trouver des policiers.""C’était vraiment un énorme traumatisme, il n’y avait aucune place pour se déplacer. C’était le chaos total avec des gens et des voitures dans la rue."Aiden Moon, témoin de la bousculadeà franceinfoLe président Yoon Suk-yeol a décrété une période de deuil national, et a promis une enquête rigoureuse pour établir les circonstances du drame, qui restent encore floues.De nombreux policiers étaient déployés toute la journée pour des manifestations, mais les autorités locales avaient annoncé jeudi que seulement 200 policiers seraient mobilisés afin de gérer les dizaines de milliers de personnes qui allaient affluer dans les rues d’Itaewon ce week-end. La colère et l’incompréhension commencent à monter et la population attend des réponses.