Défilé du 1er-Mai : "Le cadre légal est trop léger" pour pouvoir éviter les débordements, selon un syndicat de police
Grégory Joron, secrétaire national CRS pour Unité SGP-Police FO, a expliqué, mercredi sur franceinfo, qu'une fois que les casseurs sont dans le cortège, il "est très compliqué" d'agir pour les forces de l'ordre.
Pour encadrer la manifestation de mardi 1er mai, 1 300 personnes étaient mobilisées côtés forces de l'ordre, contre 1 200 côté casseurs. Mercredi matin, 109 personnes étaient en garde à vue après les violences qui ont perturbé le défilé parisien du 1er-Mai, mais, "ce n'est pas comme cela que l'on doit résonner", affirme Grégory Joron, mercredi sur franceinfo. Selon le secrétaire national CRS pour Unité SGP-Police FO, "ce qui est inquiétant aujourd'hui c'est de voir 1 200 black blocs arriver dans la manifestation et c'est à ce niveau-là que le débat doit se porter c'est-à-dire comment légiférer".
Le cadre légal qui existe est un peu léger pour pouvoir contrer ce genre de regroupements sauvages.
Grégory Joronà franceinfo
Une fois que les casseurs sont dans le cortège, "c'est très compliqué parce qu'ils sont très mobiles et on risque en plus de blesser des gens pacifiques si on engage la force et qu'on charge à tout va. C'est toute la difficulté du maintien de l'ordre si on laisse ce genre d'individu noyauter le cortège", a expliqué Grégory Joron. Le syndicaliste a également rappelé que "la philosophie du maintien de l'ordre à la française, c'est de ne pas adapter le niveau de violence aux gens que l'on a en face".
Si des "pré-services" comme le renseignement sont nécessaires, "il faut aussi un cadre légal à tout cela", a insisté Grégory Joron, car celui "qui existe est peut-être trop léger pour pouvoir contrer ce genre de rassemblements sauvages". De nouvelles dispositions légales permettront, selon le policier, d'éviter "que 1 200 personnes déterminées, équipées, qui veulent tout faire sauf manifester, et éventuellement se faire un flic, puissent accéder à des cortèges comme ça".
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