Découverte : un week-end à Marrakech

M.Drucker: Comme chaque samedi, nous partons à la découverte d'une grande ville. Après Londres, New York ou Amsterdam, direction Marrakech au Maroc. Avant de retrouver, ce soir, les touristes français sur place, nous avons passé un week-end avec les habitants de la ville ocre. Traditions familiales, ski sur les neiges de l'Atlas, fêtes branchées.

Au Maroc, il se dit que si l'on veut vivre longtemps, il faut prendre son temps, un proverbe que les habitants de Marrakech appliquent à la lettre le week-end. Ici, on prend le temps de vivre. Et cela commence par un bon repas de famille. Pour Maria Haqaoui, c'est un rituel sacré. Au menu, bien sûr, l'incontournable couscous, mais aussi un plat plus surprenant. Dans cette jarre, de la viande et du citron: la tanjia, spécialité locale.

Normalement, c'est les hommes qui préparent ça. Mais chez moi, c'est moi qui le prépare parce que mon mari ne fait rien.

Il sert d'abord les enfants. Il ne raterait ce rendez-vous pour rien au monde.

Vous aimez bien vous retrouver comme ça le week-end entre cousins chez mamie.

Oui.

Pourquoi.

Parce qu'il y a beaucoup de choses à faire.

Il y a beaucoup de place pour faire ce qu'on veut. Il y a la piscine à côté. On peut faire ce qu'on veut, ici.

Au-delà du simple repas partagé, ces moments renforcent les liens familiaux. Une valeur a laquelle les Marocains sont très attachés.

Lorsqu'on est loin les uns des autres, à mon âge, c'est un peu frustrant. Je préfère avoir mes enfants. Les voir au moins une fois par semaine.

Couscous puis tanjia. Et pour faire passer ce festin, rien ne vaut une bonne sieste ou une longue balade. Et dans une ville où il peut faire 22 degrés en plein hiver, les Marrakchis aiment changer d'atmosphère. A 70 km de Marrakech, dans les hauteurs de l'Atlas, bienvenue à Oukameiden. C'est la sortie week-end, en cette saison. On y vient entre amis ou en famille.

Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas eu autant de neige. Donc on en profite pour amener les enfants. Surtout qu'à Marrakech, il n'y a pas de mer, pas de forêts.

Et si certains ne sont pas très a l'aise sur les skis.

Ça a l'air difficile.

Oui, c'est difficile. C'est la 1re fois pour moi.

D'autres ont trouvé mille et une façons pour dévaler la pente.

La location de matériel coûte 5 euros. Pour cette somme-là, on peut se payer le déjeuner. Mais on s'amuse, c'est l'essentiel. Ca, c'est le dernier cri en matière de luge.

Chaque semaine, ils sont des centaines à venir s'essayer aux sports d'hiver. Mais lorsque le soleil se couche sur la palmeraie, c'est une autre facette de Marrakech qui se dévoile. Ici, la fête est une 2e religion, et personne ne vous dira le contraire.

Les Marrakchis, on est connus pour notre joie de vivre. Tout le monde sourit.

Ces dernières années, la ville est même devenue le temple des clubs branchés. On vient de Casablanca, de Rabat, pour danser sur les mix de DJ marocains ou internationaux.

Et la fête va durer jusqu'à l'aube. Surnommée la ville ocre, Marrakech est désormais aussi la capitale des nuits blanches marocaines.