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Découverte : à bord du porte-avions "Charles-de-Gaulle"

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vidéo : 40min
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Article rédigé par franceinfo
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Nous vous emmenons visiter l'un des lieux les plus secrets du monde: le porte-avions "Charles de Gaulle", fleuron de la marine nationale. Un bâtiment de combat comme une ville sur l'eau: 1800 personnes coupées du monde pendant les longs mois de mission, qui vivent selon une organisation stricte et millimétrée. C'est le Grand Format de cette édition.

Un navire immense, un aéroport militaire bâti sur 2 centrales nucléaires, une ville de 1800 personnes. Bienvenue sur le "Charles de Gaulle". Ce matin, ce pilote de Rafale est en alerte. Il a 3 minutes pour se préparer au décollage.

Un peu à la bourre.

Non, à l'heure mais en alerte.

Une tension permanente pour ces pilotes qui doivent s'entraîner sans relâche.

On est focalisés sur ce qui va se passer dans les prochaines heures.

Vous avez tout en tête.

Oui.

Sur le pont, chacun exécute une chorégraphie parfaite. L'avion s'anime à la catapulte qui va le propulser à 250 km/h en moins de 2 secondes. En surplomb de la piste, le chef du pont d'envol scrute les avions. Il joue avec des maquettes d'avion, mais c'est sérieux.

On gère l'activité du pont d'envol et des hangars. Il n'y a pas un avion qui bouge d'un centimètre sur ce bateau, sans que l'ordre ait été donné depuis ici. Quand l'avion est disponible, on lui met des pastilles vertes.

Les techniciens se préparent. Après une heure de vol, le pilote de Rafale va apponter. Pour cela, il doit accrocher sa crosse arrière à un câble du pont. Cela se joue à quelques centimètres.

Il faut être assez précis. Tout est dans le rapport entre le pilote et les officiers d'appontage.

Ça ne marche pas toujours du premier coup. Sur le "Charles de Gaulle", derrière chaque pilote, il y a des centaines de personnes. Le hangar est une ruche permanente. Ici, le roi, c'est le mécanicien. En principe, ces hommes sont capables de tout réparer.

Dès qu'il y a le moindre pépin, il faut être dessus. Un écart peut poser beaucoup de problèmes. Il ne faut rien laisser passer.

A bord, faute de place, le hangar fait office de salle de sports. Ici, la discipline est stricte. La vie suit un rythme de métronome. Les cuisines, les réfectoires, la buanderie sont immenses. La nuit, dans les couloirs, la lumière passe au rouge pour habituer l'oeil à l'obscurité. Le dîner est l'un des rares moments de détente à bord.

A table, on ne parle pas de travail. On essaie de discuter d'autre chose. Sinon, on est puni! Il y a des moments où on a des petits coups de blues, la famille, ça manque à tout le monde, on arrive à en parler un peu.

Pendant que les marins soufflent, le boulanger entame une longue nuit.

On fait à peu près 800 kg de pain par nuit, j'ai une clientèle fidèle.

C'est un des hommes-clés du navire.

Qu'est-ce qu'elle a de particulier cette baguette.

Son poids, vous n'en trouverez pas de ce poids-là en boulangerie ! Il leur faut ça, aux gars. Ils ont une activité physique intense et ils ont besoin de beaucoup manger.

Le matin, réveil au clairon. Nouvelle mission pour les pilotes. Nouvelle montée d'adrénaline. Sur la passerelle, l'attention ne se relâche jamais.

C'est une grosse responsabilité, c'est un bateau compliqué, avec beaucoup d'intervenants, une horloge avec beaucoup de rouages.

Dans le golfe Persique et l'océan Indien, le Charles-de-Gaulle va porter les couleurs de la France.

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