Décès du cinéaste Georges Lautner à 87 ans

Il a sublimé les mots d'Audiard et cadrer ces visages ceux de Blier, Gabin, Ventura, Belmondo. Du cinéma populaire qui révélera une jolie jeune femme que l'on appelait pas encore La Grande Sauterelle Mireille Darc qui vient nous parler de son ami.

"Les Tontons flingueurs", un polar loufoque.

Des répliques mémorables.

L'homme de la pampa reste toujours courtois, mais ton Antoine commence à me les briser menu.

En 1963, Georges Lautner crée sans le savoir un film culte. Claude Rich interprétait le fameux Antoine. Il a assisté en spectateur à la scène du tord-boyeaux.

Chacun essayait de pas imiter l'autre, c'était un concours de grimaces. Inénarrable.

Venantino Venantini jouait un homme de main. Devant les photos du tournage, il est très ému.

Pour moi, il était comme un gamin, finalement. C'était comme un père et comme un fils.

Une histoire d'amitiés, de complicités, c'est la carrière de Georges Lautner. Jean Gabin devait tourner dans "Les tontons", il sera finalement "Le Pacha" en 1968.

Quand on mettra les cons sur orbite, t'as pas fini de tourner.

Pour "Les Barbouzes" (1964), Lautner fait appel à sa bande: Lino Ventura, Francis Blanche et Bernard Blier.

D'accord, je reviens! Une minute, on me demande.

Son fils Bertrand Blier débuta comme assistant de Lautner.

Il a inventé le style Lautner, ce côté à la limite du fantastique.

Vous avez raison, il est curieux, hein.

et en même temps très près du délire.

Dans "Les Barbouzes", il y a une jeune actrice, Mireille Darc.

Ludovic est le cousin germain de Constantin.

Le réalisateur lui offrira de très beaux rôles, dans "La grande sauterelle", "La valise". Il filmera la rencontre Alain Delon.

Mireille Darc en 1974, dans "Les seins de glace".

Ces derniers temps je faisais des films comiques, et là je me trouve dans un film très dramatique.

Dans les années 1980, Lautner.

Belmondo c'est le ticket gagnant. "Le professionnel" attire 5 millions de spectateurs.

Espionnage et châtaigne.

"Flic ou voyou", "Le Guignolo", le réalisateur assume ses films populaires.

J'ai envie que les gens soient émus, touchés. Je travaille pour être entendu. Si c'est ça être commercial et populaire, je le suis.

Ses derniers films réuniront deux générations d'acteurs. Bruel, dans "La maison assassinée" (1987), Belmondo dans "L'inconnu dans la maison" (1992), son dernier film. A 87 ans, c'est un grand réalisateur du cinéma populaire qui nous a quittés.