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Décès de Gérard de Villiers, maître du roman d'espionnage

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Article rédigé par franceinfo
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Les études montrent une légère baisse du nombre d'ados fumeurs de cannabis depuis 2005, mais les jeunes Français restent les plus gros consommateurs en Europe.

Ce soir, le prince Malko ne répond plus. L'un des agents secrets les plus populaires de l'édition a perdu son père. Gérard de Villiers, 83 ans, pape du roman de gare, réac assumé, auteur très documenté mais souvent boudé par ses pairs, a vendu près de 100 millions d'exemplaires de ses SAS depuis 1965. Sexe, espionnage et tour du monde, voilà les clés de son succès.

C'est l'un de ses derniers voyages. La Libye, où l'écrivain Gérard de Villiers s'était rendu en 2011 pour un livre qu'il souhaitait écrire sur les islamistes. Depuis 50 ans, cet ex-journaliste, père des romans de gare et d'espionnage "SAS" n'hésitait pas a sillonner les pays a risque pour trouver l'inspiration.

Sans le journaliste, y aurait pas eu de romancier. J'ai toujours fait de l'investigation. J'ai le goût de l'enquête, de rencontrer des gens.

Pour alimenter les intrigues de son héros, l'agent de la CIA, le prince Malko, son auteur s'est construit un solide réseau d'informateurs. Diplomates, journalistes ou agents des services secrets, qui nourrissent des intrigues dépassant parfois le simple roman.

Certains services s'en servaient pour faire passer des messages à d'autres services amis ou ennemis. Les services secrets se parlaient par "SAS" interposés.

Le New York Time le présentait en février comme "le romancier qui en sait trop". Certains se sont demandé s'il n'était pas un espion. Mais la recette de son succès est surtout une bonne dose d'érotisme, de violence et de couvertures attirantes. Une virilité débordante, du brutal qui fait vendre des dizaines de millions d'exemplaires. Un homme politiquement marque et très controverse.

Je ne suis pas fasciste non plus, je suis libéral. C'est-à-dire que je n'aime pas les communistes. C'est mal vu.

Mais ce n'est pas l'homme sulfureux que l'ancien ministre socialiste Hubert Vedrine saluait il y a quelques mois.

Beaucoup de gens ne le lisent pas, ou n'osent pas le dire, à cause de cette image qui lui colle à la peau. Il a beaucoup de lecteurs et il est extrêmement intéressant.

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