A une semaine du second tour, meetings géants pour Hollande et Sarkozy

Ils croisent le fer à distance. A une semaine du second tour de la présidentielle et en attendant la grande confrontation du 2 mai, sur TF1 et France 2, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont occupé le terrain politique et médiatique dimanche. Les deux finalistes ont échangé des piques et défendu leur programme en même temps ou chacun à leur tour en meeting, dans les colonnes des journaux et sur les plateaux télé. Le point sur ce chassé-croisé médiatique.  

• En meeting  

Les deux finalistes ont tenu deux meetings géants dimanche après-midi. Nicolas Sarkozy était au Parc des expositions de Toulouse à partir de 16h. L'intervention du président candidat était retransmise sur écrans géants au cours de sept rassemblements régionaux tenus sous l'égide de personnalités de la majorité. François Fillon était à Woippy en Moselle, Alain Juppé à Lyon, Jean-François Copé à Marcq-en-Baroeul, près de Lille et Nadine Morano à Limoges.

Nicolas Sarkozy est longuement revenu sur la protection des frontières françaises : 

François Hollande, lui, a pris la parole au Palais omnisports de Bercy où plus de 17 000 personnes étaient attendues pour le dernier grand rassemblement de l'entre-deux-tours dans la capitale. Les portes du Palais omnisports ont ouvert dès 13h15 pour diverses festivités et le candidat PS a commencé son discours vers 16h devant le ban et l'arrière ban de la famille socialiste.

François Hollande s'en est pris directement à Nicolas Sarkozy, dénonçant sa "fuite en avant" dans l'"usage des peurs". "Le premier devoir d'un chef de l'Etat, c'est réconcilier,  de rassembler, de réunir pas de diviser", a-t-il lancé.

• Sur les plateaux télé 

Le programme de la journée de dimanche est chargé. Nicolas Sarkzoy et François Hollande étaient tout deux invités, à un quart d'heure d'intervalle, sur le plateau de Dimanche + sur Canal à 13h et 13h15. Nicolas Sarkozy est notamment revenu sur les révélations de Mediapart sur un financement présumé de sa campagne de 2007 par le régime libyen. Une "infamie" selon le président candidat, publiée par "une officine".

François Hollande s'est exprimé de son côté sur le retour de Dominique Strauss-Kahn dans la campagne, avec la parution d'un article du Guardian sur l'affaire du Sofitel et l'apparition de l'ancien patron du FMI à l'anniversaire du député PS Julien Dray.  "DSK n'est pas dans la campagne, il n'a pas à y revenir, de quelque manière que ce soit", a tranché le candidat socialiste. 

Dimanche soir, deux entretiens exclusifs des deux hommes, réalisés en amont parLaurent Delahousse, seront diffusés au 20h de France 2 ce soir. 

• Dans la presse 

L'Equipe, Le Parisien puis le JDD. Les interviews interposées des deux candidats, publiées en même temps ou à un jour d'intervalle, se sont succédé ces derniers jours dans la presse. Outre le quotidien sportif, dont les entretiens étaient axés sur un seul sujet, le sport, les autres abordent divers thèmes : stratégie vis-à-vis du Front national, politique européenne et économique, préparation du débat du 2 mai... L'occasion, pour les challengers, de marteler leur programme et d'échanger quelques vacheries.  Exemple : "J'irai à ce débat sans coach puisqu'il semble que M. Hollande en ait un", lâche Nicolas Sarkozy dans Le JDD.

"Je serais ainsi le candidat des mosquées ; Tariq Ramadan appellerait à voter pour moi (...) Heureusement que Ben Laden est mort !  Peut-être aurait-il aussi donné des consignes ?", lance pour sa part François Hollande dans Le Parisien.