Cuisine : recettes en images
Ils sont devenus les produits stars de l'édition. Les chefs amateurs distingués à la télévision ou les grands professionnels vous proposent leurs recettes en images. Seulement, comment faire vivre la gourmandise a travers le papier glacé.
Une queue de homard poelée au beurre noisette. Le chef et le photographe composent une photo un peu comme un tableau sur papier glacé. Pas de place pour l'improvisation. Tout est millimétré sur l'ordinateur et pas question de s'écarter de la ligne directrice.
Ce qui est dur quand on fait des photos de plats comme ça, c'est qu'on a envie de tout changer. Mais ce n'est pas possible.
Alors comment mettre en image une sensation, une odeur, un goût? Bref, comment nous faire craquer? Il faut que ce soit gourmand. Qu'on salive en voyant la photo.
L'image culinaire envahit notre quotidien. Dans les magazines, sur Internet, elle est partout. Ce chef cuisinier et ce photographe ont une autre façon de rendre les plats appétissants.
On a du radis que je vais braiser avec des pousses de soja.
La règle d'or pour une bonne photo: garder le produit tel qu'il est, sans maquillage.
Il n'y a jamais de factice! C'est compliqué, on doit parfois refaire le plat. Deux ou quatre fois! Mais c'est le prix à payer.
Le photographe n'en perd pas une miette. Le chef a choisi les meilleurs produits, comme ces petits légumes multicolores. Le studio intègre une cuisine équipée et mobile. immortaliser l'éphémère en piégeant la lumière, c'est le secret de ce photographe culinaire.
Je vais prendre tout ce qui se mange comme des bijoux. Je vais travailler sur l'esthétisme et la gourmandise. inconsciemment, on va parfois vers une image, une forme qui va être magique.
Ils sont tellement complices qu'ils n'ont rien préparé à l'avance. Place à l'imagination, chacun exprime ses idées dans l'instant. Et voici le résultat. Pour rendre les plats plus attrayants, certains ont des astuces. C'est le cas de Marie-Anne. Elle n'est pas photographe mais styliste culinaire pour de grandes enseignes. Voilà comment elle s'y prend pour rendre un hamburger désirable. Cela commence par une sauce brune sur la viande.
Je dois donner l'impression qu'il est super bien cuit. Je prends des feuilles de salade ni trop claires, ni trop foncées, que je mets en place avec des épingles.
Après le fromage, quelques gouttes de ketchup bien placées avec une seringue.
On cherche les petites imperfections, on n'est plus dans l'esthétique un peu artificielle.
Au final, un hamburger très attirant. La photographie culinaire est l'art de manger avec les yeux.
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