Crimée : propagande russe à la télévision

Ce soir, en envoyant, ces avions l'alliance atlantique se donne des moyens opérationnals. En prenant cette décision, l'Otan met mla pression su r Moscou.

Merci François. Vladimir Poutine a défendu ce matin le droit de la Crimée à être rattachée à la Russie. Le référendum aura lieu dans six jours. Pour beaucoup, on est plus proche de la propagande que de l'information.

Voilà la séquence désormais tabou. La correspondante à Washington critique la position officielle.

Ce n'est pas parce que je travaille ici que je perds mon indépendance. Je suis contre toute ingérence dans un pays souverain. Ce que la Russie a fait est mal.

Elle a été désavouée par sa direction et suspendue. La télévision russe a adopté une posture militante lorsqu'elle parle de l'Ukraine.

La démocratie est genou. Voilà le résultat de l'extase révolutionnaire de la loi des bandits.

Aux commandes des journaux, le patron de l'agence officielle d'information délivre la bonne parole. Pour renforcer son propos, des sous-titres derrière lui. "Nous n'abandonnerons pas les notres" ou encore "L'Ukraine, l'armée qui n'existe pas". Sont alors diffusés des reportages proprement incroyables. Qu'importe que cette histoire soit totalement inventée, que les images aient été tournées à 600 km de là. L'important est de décrédibiliser les autorités ukrainiennes. Autre annonce forte: un exode massif.

Selon un récent sondage, 83 % des Russes soutiennent l'action de leur gouvernement et estiment qu'une intervention militaire en Crimée serait justifiée.