Crash d'avion en Ukraine : le silence russe

Cela fait déjà deux ou trois jours qu'ils demandent à ce que les rebelles facilitent le travail. Hier, ils avaient permis d'ouvrir Ie le site mais tout est sous contrôle, impossible de sortir des routes, d'aller dans les champs et de récupérer les pièces à conviction les plus indispensables comme les boîtes noires.

La pression s'accentue donc sur la Russie, déjà pointée du doigt par le président Obama. Désormais, c'est la presse américaine qui relaie des éléments que détiendraient les services de renseignements du pays. Direction Moscou, bonsoir Alban Mikoczy. Quelle est la réponse du président russe? Apparemment, il a choisi le silence.

A. Mikoczy : Et c'est un silence assourdissant. Le chef de l'Etat russe ne s'est plus exprimé publiquement sur la question ukrainienne depuis la nuit de jeudi à vendredi. Ce silence est avant tout tactique, il n'est pas question pour Vladimir Poutine de se faire dicter son emploi du temps par les Américains et encore moins par la presse. Mais ce silence est aussi un pari, il pense que les Occidentaux ne seront jamais en mesure de présenter une preuve absolue que les séparatistes sont à l'origine du drame. Alors, Vladimir Poutine continue à surfer sur cette opposition entre les deux, il compte aussi sur l'appui de la population russe. Ici, les séparatistes sont très populaires. Si Vladimir Poutine les abandonnait, les Russes auraient l'impression qu'il les trahit.