Crash Air Algérie : un accident d'une extrême violence
D'abord, quand vous voyez les images du lieu de l'accident, quelles analyses pouvez-vous en faire.
R. Jouty : Les premiers enseignements qu'on peut tirer d'une vision très générale comme on vient d'en voir, c'est un impact d'une extrême violence, avec probablement une vitesse descendante verticale extrêmement forte.
Ça veut dire que l'avion est descendu en piqué.
R. Jouty : L'avion est descendu et a touché le sol avec une très grande vitesse. En revanche, les observations dans ce reportage ne permettent pas a ce stade d'affirmer qu'il est tombé le nez en premier ou à plat.
On ne peut pas dire non plus qu'il y a éventuellement un cratère, avec des débris et des victimes sous le sol.
R. Jouty : Un cratère, cela dépend de la nature et de la vitesse de l'impact, et de la nature du sol. Au vu de ces images, il semblerait que le choc a été très violent, sur un sol relativement dur, et l'avion s'est quasiment désintégré en tout petits débris.
Les deux boîtes noires de l'appareil ont été récupérées. Où sont-elles.
R. Jouty : Dans un premier temps, l'enregistreur de paramètres de vol et dans un second temps l'enregistreur de conversations et des bruits ambiants ont été récupérés. Ces boîtes noires sont entre les mains des autorités maliennes, car je rappelle que l'accident s'est produit sur le territoire malien. C'est donc le Mali qui a la charge de conduire l'enquête. Mais il nous a demandé de l'aider et de l'assister. Il nous a également demandé de lire les boîtes noires. Les autorités maliennes vont nous les convoyer rapidement et nos équipes au Bourget sont prêtes à les s'accueillir dès demain matin.
Sont-elles exploitables.
R. Jouty : En ce qui concerne l'enregistreur de paramètres, l'aspect extérieur laisse penser qu'il a été peu endommagé. Il y a bon espoir qu'il soit assez facilement exploitable. L'autre enregistreur semble nettement plus endommagé. Il est trop tôt encore pour dire s'il sera exploitable ou.
Va-t-on un jour connaître les détails de cet accident.
R. Jouty : Je suis optimiste, je pense qu'à ce stade, nous ferons tout ce qu'il faut pour trouver mais il y a des enquêtes qui ont commencé avec des éléments beaucou plus ténus et qui ont quand même réussi à aboutir à des informations.
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